Je ne veux pas mourir seul
Gil Courtemanche (Boréal)

Il est atteint d’un cancer. Sa femme l’a quitté. La mort, la rupture l’habitent en permanence. Comment en est-il arrivé là? Comment a-t-il pu se croire, tout ce temps, au-dessus des autres, au-dessus de tout? Comment a-t-il pu s’imaginer que fumer et boire sans arrêt serait sans conséquence? Comment se fait-il qu’il n’a pas vu la femme de sa vie lui échapper, faute d’attentions, de caresses, de baisers, de mots d’amour? Déchirant récit que ce livre-bilan d’un homme qui a tout perdu et lutte pour sa survie en se demandant pourquoi, pour qui… Étrangement, du fond de cette noirceur émerge une merveilleuse douceur.

 

 

13-heures-250.jpg13 heures
Deon Meyer (Seuil Policiers)

Treize heures: c’est la durée de sa fuite. Elle est jeune et belle, elle est Américaine, elle est en vacances au Cap. Sa copine a été tuée, la gorge tranchée, sous ses yeux. Et maintenant elle fuit. Elle sait pourquoi ces gens-là la traquent, elle sait ce qu’ils veulent. Nous, on n’en a pas la moindre idée. Mais on la suit. De même qu’on suit l’enquêteur chargé de la localiser avant qu’il soit trop tard: va-t-il parvenir à lui sauver la vie? Comme dans la télésérie 24 heures chrono, on a l’impression de voir un écran se subdiviser, alors que plusieurs scènes se passent en même temps. Un polar haletant et brillant, sur fond de tensions raciales, par un des as du genre en Afrique du Sud.

 

 

 

 

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 Sous surveillance
Chrystine Brouillet (La courte échelle)

Oui: c’est un nouveau Maud Graham. Et oui, il est réussi. Un peu lent à démarrer, peut-être, le temps que la romancière tende ses filets, mais on ne perd rien pour attendre. L’histoire est celle d’un méchant malade qui a l’air on ne peut plus normal. Le genre d’homme dont on ne se méfie pas à première vue: séduisant, chaleureux, compréhensif… mais malheur à vous s’il s’amourache de votre petite personne. Heureusement, Maud Graham veille au grain. Avec, autour d’elle, sa joyeuse tribu. En prime: une nouvelle histoire d’amour qui se noue dans l’entourage de l’enquêteuse.

 

 

 
On a adoré…

Charité bien ordonnée
Marina Endicott (Boréal)

L’histoire Une femme dans la quarantaine trouve sa vie sans saveur, sans but. Jusqu’à ce que son véhicule entre en collision avec une voiture où s’entasse une famille hors de l’ordinaire. Cet accident viendra tout chambouler dans le quotidien de Clara Purdy. Pour le meilleur et pour le pire.

Ce qui vous fera succomber
1. Les personnages, imparfaits, attachants. À commencer par Clara Purdy, qui s’en veut tellement d’avoir causé cet accident et qui ne sait plus où s’arrêter quand il s’agit de faire le bien.
2. Le ton, léger, enlevant. Et pourtant… il y a de la gravité là-dessous. Il y a une femme atteinte du cancer, dont on ne sait si elle va s’en sortir, alors qu’elle est mère de trois enfants et que son mari n’est pas du genre, mais pas du tout, à prendre les choses en main.
3. Les questions soulevées sur la bonté, la générosité: pourquoi aide-t-on des gens dans le besoin? Comment savoir si on pose les bons gestes? Est-ce que la reconnaissance existe?
4. Les enfants, omniprésents, qui foutent le bordel constamment mais qu’on aime inconditionnellement.

Notre avis
Impossible de résister à ce roman qui a valu à son auteure, une Canadienne qui a d’abord fait carrière comme actrice et metteure en scène, le prix du Commonwealth 2009. C’est plein de vie, d’émotions contradictoires, de rebondissements. Il suffit de lire les premières pages, et c’est parti.

 

À LIRE: Trois livres qui défient la mort