Et voilà que l’auteure se demande cette fois-ci, dans Big Brother, jusqu’où une femme peut aller par amour pour son frère. Big Brother, c’est le frère en question, un obèse qui s’empiffre sans complexe. Mais que s’est-il passé pour qu’il en arrive là, au milieu de la quarantaine, lui qui était si séduisant dans ses jeunes années? Musicien paumé, grand affabulateur, il s’invite chez sa soeur et ne décolle plus. Le mari l’a pris en grippe, les deux adolescents de la maison sont traumatisés. Mais pas question pour la soeur de laisser tomber son grand frère: s’il continue comme ça, il va en mourir, se dit-elle. Elle en viendra à s’occuper exclusivement de lui, avec l’objectif de lui faire perdre des tonnes de kilos. Y parviendra-t-elle? À quel prix? On suit leurs péripéties avec appétit, malgré quelques passages superflus, jusqu’au retournement inattendu qu’offre le dernier chapitre. Et si c’était un roman sur le sentiment de culpabilité, finalement?  

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