Fragments – Poèmes, écrits intimes, lettres
Marilyn Monroe (Seuil)

Lecture-choc garantie: voici Marilyn comme vous ne l’avez jamais vue, et surtout, jamais lue. Ce livre extrêmement touchant rassemble des extraits de son journal intime, de sa correspondance et d’autres textes inédits. Au-delà de la star adulée et de l’actrice souvent ridiculisée, on découvre une femme curieuse et maladivement soucieuse de bien faire son métier. Une amoureuse de la littérature aussi, qui entretenait une relation toute particulière avec l’écriture. Marilyn se dévoile, dans toutes ses contradictions, sa fragilité, son authenticité. L’édition en grand format, comprenant des photos et des facsimilés de toutes sortes, est hyper soignée.

 

cornographie-200.jpgCornographie – Chroniques d’une peintre à New York
Corno (Les Éditions La Presse)

Elle aurait pu rester à Montréal, où elle était connue comme peintre et où ses toiles se vendaient bien. Mais elle rêvait d’ailleurs, d’aventures, elle voulait changer d’air. Corno explique comment elle a fait de New York son nid, sa source d’inspiration inépuisable. Son style est direct, «punché». Elle nous raconte ses lofts crasseux, son exaspération, ses frasques, ses angoisses, ses amours blessées, son excitation, sa frénésie créatrice, mais aussi ses dépressions et ses cures de désintoxication. Oh, que ça déménage!

 

 

 

 

3096-jours-200.jpg3096 jours
Natascha Kampusch (JC Lattès)

En septembre 2006, les images de cette Autrichienne aux yeux bleus, un foulard mauve enrubanné autour de la tête, qui accordait une entrevue quelques jours seulement après avoir retrouvé la liberté, ont fait le tour du monde. Elle avait 10 ans quand elle a été enlevée par un inconnu sur le chemin de l’école. Elle a passé huit années dans une cave, sous la surveillance constante de son ravisseur. Les coups, la faim, le dénuement total, les humiliations quotidiennes, les pleurs, la peur de ne pas s’en sortir vivante, de ne jamais revoir sa famille: elle parle de tout, ou presque. Forte, vous avez dit? Oui, mais défaite aussi.

 

 

On a adoré L’homme blanc Perrine Leblanc (Le Quartanier)

L’histoire

Kolia naît dans un goulag en Sibérie en 1937. Orphelin à six ans, il est pris en charge par une bonne âme, qui lui apprend à lire… et à survivre dans les pires conditions. Mais ce mentor finit par disparaître mystérieusement. Toute sa vie, Kolia, devenu mime, le recherchera.

Ce qui vous fera succomber

1. Le récit pas si lointain de l’Union Soviétique, qu’on voit défiler en filigrane, de l’ère stalinienne jusqu’à l’effondrement du régime communiste.

2. Le climat étouffant. Et l’attachement grandissant qu’on éprouve pour le héros.

3. Les images précises et nettes, mises en valeur par une écriture toute en subtilité.

4. L’étonnement qu’on ressent lorsqu’on apprend qu’il s’agit d’un premier roman, que l’auteure, une Québécoise qui travaille dans le milieu de l’édition, a tout juste 30 ans. Et qu’elle n’est jamais allée en Russie.

Notre avis

Ne tardez pas à découvrir cette voix singulière de notre littérature, qui a raflé le Grand Prix du livre de Montréal en novembre dernier.

 

À LIRE: Trois romans sur le désir au masculin