En dépit des déplacements facilités par son jet privé, son horaire de promotion donnerait le tournis au plus aguerri des politiciens. C’est en partie ce qui explique le titre, lancé à la blague, de son plus récent disque, Insomniac. «Et pourtant, j’adore dormir!» avoue Enrique, interviewé dans un hôtel chic de Beverly Hills. «Plusieurs chansons de l’album ont été écrites la nuit dans un état fébrile; je trouvais donc que le titre collait parfaitement à la manière dont le disque a été créé.» Lorsqu’on le rencontre, pourtant, le fils Iglesias n’a jamais l’air épuisé: affable et blagueur, il sourit en minimisant constamment son statut de vedette… quand il ne s’en moque pas carrément.

Reste qu’avec son mélange de ballades parfois sirupeuses et de morceaux plus rythmés, Insomniac ne réinvente pas la roue. Les chansons parlent d’amours malheureuses comme dans le premier extrait, Do You Know. «Ouais, dit Enrique, je me fais souvent larguer dans les chansons, hein? Ça a l’air pathétique, mais ça m’est arrivé plus souvent que le contraire, je te jure!»

Photo: Chapman Baehler

 

ON NOTE AUSSI…

Y A DE LA JOIE
Marie-Josée Forest
Eastern Swing

Marie-Josée Forest, une de nos anciennes collaboratrices, s’est lancée dans la chanson. Heureux mélange de folk, de country et de chanson française, Eastern Swing dégage une joie de vivre qui est la marque de commerce de MarijoBonheur. Voilà un album qui met de bonne humeur! Son spectacle aux FrancoFolies vous accrochera un sourire aux lèvres.

LE PLUS SOMBRE
Marilyn Manson
Eat Me Drink Me

C’est l’album qui a sauvé Marilyn Manson de la dépression, voire du suicide. Résultat? Le disque le plus accessible et le moins abrasif du très théâtral rocker, qui nous révèle le visage humain de la bête. Ce qui ne veut pas dire qu’on nage dans la joie…

LE PLUS DANSANT
The Chemical Brothers
We Are the Night

Les maîtres du big beat continuent d’attaquer nos cerveaux et nos hanches avec un assaut rythmique qui résiste remarquablement bien au passage du temps. Si les Chemical Brothers se permettent ici quelques moments d’accalmie, ils invitent toutefois de jeunes trublions (comme les très branchés Klaxons) à participer à leurs moments de délire plus explosifs.

Photo: Studio André Doyon