Justine ou comment se trouver un homme en 5 étapes faciles, d’Annie Ouellet, met en scène une héroïne de 32 ans qui décide d’en finir avec le célibat en suivant scrupuleusement les principes d’un livre de pop psycho sur l’art de se trouver… un emploi. Elle aura besoin d’une sérieuse mise à jour de son CV amoureux! (Stanké, 30 $)
Si tu t’appelles Mélancolie, de Mélanie Leblanc, raconte l’histoire de Mélancolie (oui, sa mère écoutait Joe Dassin), presque 30 ans et célibataire. Entre les voyages (sa passion), son travail, ses amies et Féline Dion (son chat), elle n’a pas le temps de s’ennuyer mais se pose bien des questions sur le bonheur. Et si la réponse se trouvait au soleil? (Éditions de Mortagne, 25 $)
CHANTAL TELLIER
On aime aussi L’arrivée au monde de Carole Massé (VLB Éditeur)
Peut-on tirer un trait sur son passé? Peut-on croire au bonheur, se construire une vie, un avenir, quand on a vécu l’enfer, enfant? C’est le genre de questions qui sont soulevées dans ce livre. Un tout petit roman d’à peine 70 pages, à l’écriture extrêmement serrée et riche. Cette histoire cruelle met en scène un père tyran. Il séquestre ses enfants, des triplés, abandonnés par leur mère. Interdiction absolue de sortir, de franchir la Porte avec un P majuscule. Pas le droit de parler non plus, dans cette maison du bout du monde où les repas se composent de poisson cru, mangé à même le sol. Il n’y a plus de meubles, les enfants vivent nus, soumis à la démence d’un homme plein de fureur. Jusqu’à ce que la vengeance prenne le dessus… impitoyable.
Un extrait:
«Hier, sous les coussins du fauteuil de mon père, j’ai découvert des lettres maculées de larmes et de fèces. Mes lettres à ma mère! "Regardez-vous donc! ai-je crié à mes frère et soeur en brandissant le papier souillé sous leur nez. Nous vivons dans la maison de ce tyran depuis des lustres, au point d’être nous-mêmes devenus répugnants: tout sales, chétifs et voûtés! Eh bien cela suffit!" Nous avions tout à coup un gouffre noir en guise de visage. Nous avions besoin d’ouvrir la Porte, comme d’ouvrir la bouche pour parler. Ah! trouver les mots qui décrivent notre condition de chiens! Trouver les gestes qui nous délestent de notre rage!»
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