S’AIMER SANS SE LE DIRE
Cette histoire-là
Alessandro Baricco (Gallimard)

D’accord, c’est beaucoup plus qu’une histoire d’amour, aussi impossible et absolu soit-il. Normal, c’est signé par l’auteur de Soie, best-seller mondial qui vient d’être adapté au cinéma par François Girard. Cette fois, ça se passe au 20e siècle, qu’on va traverser par le biais du héros. Un Italien dont le père, quoique cultivateur de métier, était un amoureux des voitures et des courses automobiles avant l’heure. Le fils grandira dans la fascination des routes, des traces qu’on laisse derrière soi. Il connaîtra l’horreur de la guerre avant de s’exiler aux États-Unis. Et ne déviera jamais de sa passion incongrue pour les tracés, les chemins, les routes, comme autant de trajectoires inscrites dans la mémoire, autant de marques du passé.

Sa vie nous est racontée par différentes personnes qui l’ont côtoyé. Dont une femme folle amoureuse de lui, qu’il a aussi aimée par-dessus tout sans jamais se dévoiler. Sauf après sa mort. Si Baricco vous avait déçues ces dernières années, ce roman va vous réconcilier avec lui. Même si c’est difficile à saisir au début et si la structure est complexe, un peu étrange, déstabilisante, il y a dans Cette histoire-là une grâce, une magie qui finissent par nous envelopper complètement. S’AIMER DANS LE MALENTENDU
C’est fou, une fille…
Marie Billetdoux (Albin Michel)

On ne sait trop comment c’est arrivé. Mais ils sont là, dans le lit, à s’aimer, à se désirer encore et encore. À se dire que ça y est, ils ont enfin trouvé le, la partenaire de leur vie. Jusqu’à ce que le matin se pointe. Et avec lui, le doute. Puis la désillusion. Si tout cela n’avait été que mensonge, délire, folie? Mais de la part de qui? L’homme ou la femme, lequel des deux s’est fait avoir? On ne sait trop. Mais on y a cru, nous aussi, à cette nuit charnelle d’amour absolu. Ce qu’elle peut être coquine, cette romancière française, lauréate du prix Renaudot 1985 pour Mes nuits sont plus belles que vos jours, roman publié sous son autre prénom, Raphaële.