Parce qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu le roman ou visionné la série La Servante écarlate pour apprécier cette histoire.

Bien qu’il s’agisse de la suite de La Servante écarlate, qu’on découvre enfin ce qu’il advient de la République de Gilead, quinze ans après avoir laissé Defred à ses soucis, Les Testaments lève le voile sur trois personnages féminins distincts qui remettent en contexte, chacune à leur manière l’univers de cette saga.

Parce que Margaret Atwood est présentement l’écrivaine canadienne qui s’illustre le plus à travers le monde.

Ce n’est pas rien. Chaque année, son nom ressort parmi les écrivain.e.s les plus susceptibles de recevoir le Nobel de littérature, et, en plus d’être en lice pour obtenir les plus grands prix littéraires, celle qui aura 80 ans en novembre demeure lucide, drôle, actuelle et novatrice.

Parce que cette femme engagée est une précieuse source d’inspiration.

Que ce soit à travers Les Testaments, ses précédents livres ou en la suivant sur Twitter où elle est très active, très politisée, Margaret Atwood, exprime des opinions claires sur le féminisme ou l’environnement avec beaucoup de conviction. En filigrane ou avec évidence, son œuvre est truffée de perles de réflexion sur ces questions.

Parce que son écriture est efficace.

Style distinctif, rythme haletant, humour subtil, une trentaine d’année après la parution de La Servante écarlate, l’écrivaine de Toronto montre à quel point sa création n’a rien perdu de la rigueur qui la distingue. Par ailleurs, la traduction française de l’anglais n’est pas piquée des vers.

Parce qu’elle donne à lire des voix féminines percutantes.

Dans Les Testaments, ces voix d’Agnès, de Daisy et de Lydia sont simples à suivre et envoûtantes au point de capter notre attention pendant 541 pages ! Ces femmes brisent des tabous, osent et marchent là où d’autres n’auraient pas le courage d’aller, tout en étant fort attachantes.

Parce qu’elle maîtrise depuis toujours l’art de faire des dystopies.

Selon le dictionnaire Larousse, une dystopie est une « société imaginaire régie par un pouvoir totalitaire ou une idéologie néfaste, telle que la conçoit un auteur donné. » Gilead, la république mise en scène dans La Servante écarlate comme dans Les Testaments est si bien décrite, si crédible qu’on se surprend parfois à croire en sa réelle existence. En espérant que ça ne se concrétise jamais…

Photo Margaret Atwood: Jean Malek

Lire aussi:
Tout ce que vous voulez savoir sur La Servante écarlate
3 questions à Margaret Atwood
25 idées-lecture pour l’été