Les vins orange sont, de fait, des vins blancs vinifiés comme des rouges, c’est-à-dire qu’ils sont faits de raisins ayant conservé leur peau. En macérant, la peau des fruits libère ses pigments et le jus se teinte d’orangé. Ce procédé de vinification produit des vins assez secs, aux arômes plus puissants qu’un blanc conjugués à de légers tannins — ce pouvoir astringent des rouges d’assécher instantanément notre bouche. Plus le vin est orangé, règle générale, plus il sera puissant et tannique.

Même si on en parle comme d’une nouvelle tendance, le procédé de vinification des vins orange date de l’Antiquité, époque où on les faisait vieillir dans des amphores (ppst! une autre «tendance» qui revient poindre à l’horizon). Frais et colorés, ces crus feront un malheur à l’apéro, mais se prêteront aussi à une grande variété d’accords avec des cuisines étrangères et des ingrédients parfois difficiles à harmoniser. Comme les vins orange tiennent à la fois du blanc et rouge, servez-les à une température de service elle aussi entre deux, autour de 14 °C.

Vous voulez plonger dans cette nouvelle catégorie qui fait jaser? Voici 10 vins orange pour un plongeon canon. Attention, les stocks s’épuisent vite et il faut parfois y mettre le prix pour un cru qui fait consensus. Un détour par un bon vignoble québécois (précédé d’un appel) plutôt que par la SAQ pourrait être profitable. Ah, effet de mode, quand tu nous tiens!