Avec sa bouille encore pleine d’innocence à 26 ans, la blonde ose, surprend et choque aussi souvent qu’elle le peut. Et on en redemande! En plein rodage de son premier spectacle Enfant roi, qui sera présenté en première montréalaise en novembre, l’artiste est plus qu’enthousiaste. «One-woman-show, ça se dit encore mieux que one-man-show. Tu ne trouves pas? C’est mon curriculum vitae sur scène», s’exclame-t-elle, sourire en coin, l’air de se demander si on va réagir à son jeu de mots. «C’est une manière pour moi de dédramatiser mes problèmes. Je raconte à quel point je ne pogne pas avec les gars, la fausse couche que j’ai faite… Je parle aussi de racisme! Déjà, les spectateurs me disent que je n’ai pas l’air d’être en rodage.»

C’est en commençant cette tournée de représentations d’Enfant roi que Rosalie a su qu’elle avait bien choisi son métier. «J’ai toujours aimé écrire et tester mes numéros dans les bars, mais c’est fatigant. Performer devant une salle pleine de gens venus pour moi, c’est magique.» Que son émission Avant d’être morte soit nommée dans la catégorie de la meilleure série web humoristique aux Olivier cette année n’a pas nui non plus. «C’est la nomination que je voulais le plus avoir. Cette websérie m’a permis de me faire connaître. J’y ai mis tous mes REER», lance-t-elle en éclatant de rire.

En plein dans la vague des humoristes nouveau genre, Rosalie Vaillancourt voit le web comme un grand terrain de jeu. «Depuis le début de ma carrière, je me sens super libre. Je ne fais pas des blagues pour faire plaisir. Je m’en fous vraiment en fait.» Et c’est flagrant dans ses capsules hilarantes. En plus d’aller loin – «ce n’est pas Mike Ward, mais presque!» –, Rosalie n’a pas peur de s’inspirer de sa propre vie.

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Photographe: Maxyme G. Delisle | Direction artistique: Elsa Rigaldies | Stylisme: Véronique Delisle | Mise en beauté: Cynthia Christina (Folio)

C’est ainsi qu’elle a, entre autres, lancé le spectacle Love avec son ex-amoureux Pierre-Yves Roy-Desmarais. Leur rupture, annoncée en août dernier, a-t-elle poussé Rosalie à revoir sa manière de présenter sa vie amoureuse au public? «Pas du tout! Ce spectacle, c’était une petite facette de notre intimité. En ce moment, je vois quelqu’un du milieu. Je me dis que ça va éventuellement se savoir. Je n’ai pas peur de m’afficher! Dans le pire des cas, ça dure un an et les gens vont se demander qui sera le prochain.»

Si Rosalie Vaillancourt se penche beaucoup sur les relations hommes-femmes, elle s’adresse aussi tout naturellement à un public plus jeune. Et ce, que ce soit grâce à On parle de sexe à Télé-Québec avec Julien Lacroix, émission pour les adolescents qui aborde la sexualité de manière décomplexée ou Demande donc à Rosalie, capsules où son chien Chantal et elle répondent à des questions d’enfants dès le mois de mars à ICI Tou.tv Extra.

A-t-elle l’impression de se cantonner à une seule tranche d’âge? «Ce sont souvent les jeunes qui me connaissent davantage, parce qu’ils s’intéressent plus à ce qui se passe sur le web. Mais je pense que tous les Québécois peuvent aimer ce que je fais. Ça peut être le fun aussi d’avoir un échange!» L’appel est lancé et le rire, garanti.