En quelques mots, à quoi ressemble le métier de directrice artistique pour un magazine de mode? Je suis responsable de l’exploitation visuelle de l’ensemble du magazine. Je m’occupe de la recherche de photos ou d’illustrations en lien avec le contenu rédactionnel, de l’intégration des annonces publicitaires, de l’élaboration de la page couverture, de la séance photo du dossier spécial, de la mise en page et de l’unification d’une rythmique globale.

As-tu carte blanche en matière de création artistique? Je suis libre de créer les mises en page comme je veux et d’y joindre les photos et les illustrations qui me semblent appropriées avec la marque. Je dois tenir compte des particularités du ELLE Québec et de sa principale mission. Plutôt que glauque ou bonbon, j’oriente le design graphique dans le sens du «happy glamour», tout en conservant un look zen et épuré. On a aussi établi des maquettes de mise en pages afin d’assurer une cohérence entre les différentes publications. Pour que le lecteur s’y retrouve facilement, un ordre est maintenu. Pour ne pas l’assaillir, on commence par les petites rubriques: les conseils beautés, les annonces et les coups de cœurs culturels. On passe ensuite aux gros reportages thématiques, et on termine par le volet mode et shoping. Encore à des fins de concordances, on s’en tient à un guide où polices, couleurs et tailles sont préétablies en fonction des différentes sections et des mises en forme textuelles.

Sur quoi te bases-tu pour choisir ton sujet de page couverture? Le ELLE Québec dresse un portrait des gens d’ici. Dans cet esprit, on essaie de représenter les personnalités du Québec ou d’autres figures marquantes pour notre société. Nos choix dépendent aussi beaucoup de nos thématiques mensuelles et de la prédominance des artistes sur la scène culturelle.