C’est quoi?

Sur les 22 800 amoureux qui ont uni leurs destinées dans la province en 2017, 26,5 % ont décidé de le faire un jour de semaine, selon l’édition 2018 du Bilan démographique du Québec. Une proportion en croissance, si on regarde les 20 % de 2012! 

Dans une société de moins en moins portée sur les traditions, c’est loin d’être étonnant, selon Mélanie Aubin, fondatrice de l’entreprise de planification de mariages Foudamour. « Les mariés veulent vivre ce moment à leur façon, loin des conventions », affirme-t-elle. 

C’est pour qui? 

Travailleurs aux horaires atypiques, romantiques qui souhaitent se marier à la date de leur rencontre, voyageurs qui s’unissent sur un coup de tête… Il y a autant de raisons de se marier en semaine que de personnes qui font ce choix.

Pour Sasha et sa conjointe, c’est l’envie de vivre une expérience hors de l’ordinaire qui les a poussés à opter pour un vendredi, en 2018. « On a fait une formule 5 à 7 très relax, à notre image. C’était merveilleux d’avoir la fin de semaine pour se remettre de cette journée! », explique-t-il. 

De son côté, c’est la hâte de dire oui à son amoureux qui a incité Julie à se marier par un beau vendredi de 2016. « Ça semblait impossible de trouver rapidement un endroit disponible un samedi. J’étais sur le point d’envisager un terrain de camping! (Rires) » Une situation très courante, selon Mélanie Aubin : « Quand ils ont une salle populaire en tête, mes clients sont généralement prêts à faire des compromis, comme de viser une date moins en demande. »

Ça vient d’où? 

Si les mariages en semaine sont courants dans plusieurs endroits du monde, ce n’était pas le cas jusqu’à tout récemment dans les pays occidentaux. En plus d’avoir pris de l’ampleur en Europe et aux États-Unis, le mouvement se remarque aussi au Canada.

On dit oui?

 « Je le conseille! », lance Sasha. En plus d’offrir une touche d’originalité, le mariage en semaine comporte des avantages très pratiques. « Ça a été plus facile de trouver le traiteur, les musiciens, l’auberge… », clame Julie. 

« Il ne faut pas s’attendre à payer moitié prix, mais on aura sûrement accès à des rabais », assure Mélanie Aubin.

Bien sûr, il y a aussi quelques inconvénients à prendre en compte. « Des invités sont arrivés en retard parce qu’ils n’ont pas réussi à prendre congé », reconnaît Sasha. « Ça vaut la peine d’en discuter avec les personnes importantes pour nous, histoire de voir si ça peut se faire! », conclut Mélanie Aubin.

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