Son compte @lezautres, d’abord conçu comme un visual diary – il dit lui-même qu’il n’est «pas très habile avec les mots» –, naît sur Instagram en février 2016.

En 2018, il est invité à titre d’artiste émergent à la Gallery Merrick, à Nanaimo, en Colombie-Britannique. Cette fois-ci, il y monte sa première expo solo, Nico Racicot presents LezAutres: Peaceful Solitude.

Parce que son horaire a été libéré en 2020 – trois téléséries dans lesquelles il devait jouer et deux de ses expos ont été repoussées –, Nico a décidé de créer pour lui, sans pression, en s’offrant sa propre thérapie. «J’ai voulu montrer ma vulnérabilité, enlever le flafla pour voir l’essence des choses.»

Ont alors émergé des créations inspirées des mouvements #metoo et Black Lives Matter, dans lesquels l’égocentrisme du «moi» a fait place à la bienveillance et à l’empathie du «nous». «Je me suis rendu compte que je dessinais en noir et blanc, et que mes personnages, même s’ils n’existent pas, étaient “blancs”, dit Nico. J’ai alors commencé à peindre dans des tons de gris pour repousser les limites de mon art et montrer mon soutien à ces causes.»

Puis, pour accompagner son art figuratif, des éléments floraux se sont imposés. «Les fleurs sont venues s’ajouter automatiquement, signe d’une exploration de mon jardin intérieur, mais aussi de ma fragilité et de ma féminité, des qualités qu’on m’a remises négativement en pleine face toute ma vie. J’ai tellement essayé d’être le “gars masculin” qu’on voulait que je sois, mais, finalement, je me suis dit “fuck off”. Et puis, as-tu vu à quel point c’est fort, une fleur? Elle lutte contre les intempéries, se tient droite, puis s’ouvre, magnifique. Le symbole de la fleur représente la force de la féminité que j’aspire à me réapproprier.»

gallerymerrick.com

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