Ce n’est pas souvent qu’on a la chance de bloguer pour le Elle Québec. Alors quand cela arrive, on n’hésite pas à cogner à la porte d’une femme d’influence, Sylvie Poirier, directrice de la publication. 

Fin de la semaine, vendredi après-midi. Le soleil plombe dans les fenêtres de son bureau situé au centre-ville. Elle m’accueille, toute souriante. Elle pousse ses dossiers en retrait sur le coin de la table; elle est toute à moi. Elle semble heureuse de me rencontrer et intéressée par mon projet. L’entrevue s’entame tout naturellement. Elle me parle de la folie des derniers jours et de la planification de son départ temporaire prévu dans deux semaines, une sabbatique de six mois pour refaire le plein d’énergie et se ressourcer. Voyages et petits bonheurs de la vie sont à son programme.

Comment devient-on directrice de publication d’un magazine aussi convoité que le Elle Québec? Pour Sylvie Poirier, tous les chemins sont possibles. Il s’agit d’y mettre du cœur et de foncer. Maître en littérature, elle a tout d’abord fait ses débuts comme scénariste aux côtés de Ghislaine Côté avant ses succès au cinéma (Elles étaient cinq et Le secret de ma mère). Les réalités difficiles du métier l’ont poussée à bifurquer vers l’édition. Son manque d’expérience ne l’a pas fait reculer devant les réticences des professionnels du milieu. Sa persévérance l’a amenée à devenir adjointe-rédactrice en chef pour le magazine l’Essentiel. Après neuf ans, elle partit travailler au Clin d’œil où elle fit la découverte de plusieurs Designers influents et elle assista à de nombreux événements d’importance. De là est née sa véritable passion pour la mode.

Aujourd’hui, Super Woman, Sylvie Poirier occupe simultanément le poste de directrice de deux magazines, Elle Québec et Vita.  À elle seule, elle arrive à remplir deux mandats comme pas une ne saurait le faire. 23 années se sont écoulées et Sylvie Poirier embrasse toujours son métier avec la même fougue. Pour elle, la mode n’est pas superficielle comme certains tendent à le croire. C’est à la fois un art et un mode de vie. Un shooting mode est aussi valable qu’une série de tableaux. C’est à partir des créations de plusieurs artistes réunis (photographe, designer, mannequin, styliste, etc.) que le consommateur peut s’inspirer pour magasiner ses vêtements et construire son style à lui et y prendre plaisir. «Dans un sens, tout le monde suit la mode, même ceux qui tentent de s’en éloigner, me dit-elle. À qui veut bien le regarder de près ou de loin, qu’on le veuille ou non, la mode en dit long sur ce que nous sommes.» Sylvie Poirier est fière d’exercer un métier où elle doit se mettre sans cesse au diapason et revoir ses perceptions pour arriver à traduire l’essence des nouvelles tendances.

 

Demain, suite de l’entrevue avec Sylvie Poirier. Métier: directrice de la publication.