Dans un monde où c’est désormais la norme de parler de durabilité, peu d’entreprises peuvent réellement affirmer qu’elles adoptent des mesures en ce sens dans tous les aspects de leur champ d’activité. C’est pourtant le cas de Lancôme. Qu’il s’agisse de s’engager à utiliser 70 % d’ingrédients renouvelables pour les soins de la peau d’ici 2025 ou de promouvoir un programme de recharges, cette marque de produits de beauté emblématique innove sur toute la ligne, tout en regardant vers l’avenir pour toujours faire mieux. Nous nous sommes entretenus avec Marine Simon Le Bourgeois, directrice de la transformation et du développement durable de Lancôme, au sujet des développements écologiques et de l’objectif suprême de Lancôme: devenir une marque de luxe experte en «sciences vertes».

Gauche: Amélie Fortier-Cyr, General Manager, Lancôme Canada. Droite: Marine Simon le Bourgeois, directrice de la transformation et du développement durable de Lancôme

De quelle façon devient-on une marque de luxe experte en «sciences vertes»? Quelles sont les mesures mises en place chez Lancôme qui vous permettent d’atteindre cet objectif?

Avec nos laboratoires de recherche et d’innovation, nous avons défini une feuille de route claire pour limiter l’empreinte environnementale de nos formules. Cela signifie que nous avons recours à des techniques agricoles régénératives pour cultiver les roses et les plantes que nous utilisons dans nos produits, et nous encourageons nos fournisseurs à faire de même. Nous faisons appel à des technologies vertes qui nécessitent moins d’étapes de transformation et une consommation d’énergie et d’eau moindre pour développer nos ingrédients et le faire de la manière la plus efficace possible.

Comment la marque a-t-elle réussi à rendre ses formules plus vertes?

En nous approvisionnant de plus en plus en matières premières provenant de sources renouvelables et en réduisant ou en remplaçant les produits pétrochimiques et les ingrédients synthétiques lorsque nous le pouvons. Nous transformons la façon dont nous mettons au point nos formules, mais sans faire aucun compromis sur la sécurité ou la performance. Grâce aux «sciences vertes», nous avons également développé des [méthodes] d’upcycling (suprarecyclage): l’extrait de bois de rose, par exemple, est une matière première qui était auparavant détruite et qui est maintenant utilisée comme un puissant antioxydant dans notre gamme de soins la plus premium, Absolue.

Comment les consommateurs de Lancôme peuvent-ils réduire leur impact environnemental?

Chacun a un rôle à jouer pour réduire l’impact environnemental tout au long du cycle de vie d’un produit. Non seulement Lancôme transforme sa chaîne de production en amont, mais elle encourage également les consommateurs à acheter davantage de recharges pour les produits qu’ils aiment. L’adoption de nouveaux comportements par la clientèle est essentielle pour aider à réduire la production d’emballages et contribuer à l’émergence d’une industrie de la beauté plus soucieuse de demain.

Parlez-nous d’une éco-innovation de Lancôme dont vous êtes particulièrement fière.

C’est celle de La vie est belle! Nous avons réduit la quantité de verre nécessaire à la fabrication du flacon de ce parfum emblématique et l’avons rendu rechargeable. Grâce à cette démarche d’écoconception, nous estimons que nous économisons l’équivalent d’un million de bouteilles en verre par an. Ç’a été un énorme travail d’équipe et c’est un excellent exemple de l’importance que nous accordons à la création d’un avenir plus durable pour les futures générations.