Le VIP du mois : Serge Boucher

Avant d’être connu comme l’auteur d’Aveux, la télésérie qu’on a pu voir l’automne dernier, Serge Boucher était déjà un dramaturge accompli. C’est à lui qu’on doit notamment 24 poses (Portraits). On pourra bientôt assister à sa nouvelle création, Excuse-moi, qui traite de la relation complexe d’un fils avec ses parents. Celui qu’on désigne comme l’héritier de Michel Tremblay nous parle de trois oeuvres théâtrales qui l’ont profondément marqué.

1. Un reel ben beau, ben triste (1981), de Jeanne-Mance Delisle «Ce texte sur l’inceste était si intense que j’ai tremblé tout le long de la représentation. Il faut dire que je suis un grand émotif…»

2. Being at Home with Claude (1985), de René-Daniel Dubois «Je suis sorti du théâtre seul, au coeur d’une tempête de neige, et j’ai pleuré. Je venais de voir ma vie sur scène.»

3. Bonjour, là, bonjour (1987 et 1997), de Michel Tremblay «On sentait dans cette pièce la solitude profonde de l’individu, même au sein de sa famille.»

(Excuse-moi, avec Benoît McGinnis, Michel Dumont et Louison Danis, du 17 février au 27 mars au Théâtre Jean-Duceppe)

SOPHIE POULIOT

 

 

Trois questions à Jacques Audiard

Dans Un prophète, un délinquant beur de 19 ans (magnifique Tahar Rahim) se retrouve derrière les barreaux. Ce très grand film sur la loi des castes et l’apprentissage du crime a valu à son réalisateur, Jacques Audiard, le Grand Prix du Festival de Cannes, en 2009.

jacques-audiard.jpg 1.Vous êtes-vous documenté sur la vie quotidienne en prison avant de tourner Un prophète?

Je m’étais renseigné sur les données factuelles. Cela dit, à moins d’avoir soi-même séjourné dans une prison, celle-ci reste une vue de l’esprit. J’ai inclus dans le film des éléments de vraisemblance, c’est tout.

2. Qu’est-ce qui vous a poussé à réaliser ce projet? Le décor ou les personnages?

Les personnages. À l’origine, je voulais parler des gens qui sont peu représentés au cinéma en France – les Arabes, les Corses -, puis en faire des prototypes de héros.

3. Tout le film repose sur les épaules de Tahar Rahim, un acteur sans expérience. Avez-vous par moments douté de lui?

Au tout début, je me suis demandé si j’avais fait le bon choix. Et puis, au bout d’une ou deux semaines de tournage, l’étincelle s’est produite. Rétrospectivement, je m’interroge: qu’est-ce que ce film aurait été sans lui?

MARTIN BILODEAU

Photo: Serge Boucher (Jocelyn Michel); Jacques Audiard (tirée du site www.theauteurs.com)

 

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ELLE va voir quoi?

Des films sur l’enfance, la vengeance et… une horrible malédiction

petitnicolas-150.jpgLe petit Nicolas

Le chouette personnage créé en 1959 par Sempé et Goscinny s’offre un chouette anniversaire dans cette chouette comédie rétro où le chouette écolier se convainc que papa (Kad Merad) et maman (Valérie Lemercier) veulent se débarrasser de lui. Pas chouette.

 

 

 

 

VCC-Talion-EQ246.jpgLes sept jours du talion

Avec C.A., Les Bougon, et surtout Minuit, le soir, Podz nous a épatés par la vigueur de son style. Le réalisateur fait le saut au grand écran dans cette adaptation d’un roman de Patrick Senécal, dans lequel un père (Claude Legault), éprouvé par le meurtre de sa fillette, séquestre et torture l’assassin présumé (Martin Dubreuil). Youp-pi-doo. 

 

 

 

VCC-Wolfman-EQ246.jpgThe Wolfman

Le réalisateur Joe Johnston fait revivre la légende du loup-garou dans cette production de luxe où le plus animal des grands acteurs de la planète, Benicio Del Toro, joue un noble torturé. En enquêtant sur la disparition de son frère, il se fera mordre par un loup-garou. Waooo! 

 

Pause DVD

cairotime-150.jpgLa Canadienne Ruba Nadda a rusé afin d’obtenir des autorités égyptiennes la permission de tourner des scènes sur des sites qu’on voit rarement dans le cinéma occidental. Cairo Time, une histoire d’amour toute simple entre une épouse de diplomate venue retrouver son mari retenu à Gaza et un ami qui la guide dans la capitale égyptienne, gagne une ampleur inattendue grâce à ces décors antiques. Et sur la pyramide des grandes amoureuses du cinéma, Patricia Clarkson mérite sa place, tout en haut.

 

 

 

MARTIN BILODEAU

Photos: Thierry Valletoux / films séville (Le petit Nicolas), Alliance Vivafilm (Les sept jours du talion), Universal Pictures (The wolfman).

 

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