C’est L’affaire Dumont qui a révélé son vaste talent au public québécois. Plus d’un an après la sortie du film, la comédienne Marilyn Castonguay continue d’être habitée par son personnage, Solange Tremblay, une femme prête à tout pour faire innocenter son conjoint accusé de viol. «Personne n’a réussi à l’intimider! Malgré son peu d’éducation, elle est allée au bout de ses convictions, a défoncé toutes les portes. Ça fait réfléchir sur notre apathie collective», dit l’actrice originaire de L’Isle-aux-Coudres.

Cet automne, celle que les enfants connaissent en tant que Mouline dans 1, 2, 3… Géant, et que les adultes ont vue dans les séries Vertige et Le gentleman, incarnera une dérangeante punkette de 15 ans dans Les champs pétrolifères, une pièce de Guillaume Lagarde mise en scène par Patrice Dubois. «Je débarque au sein d’une famille de banlieue à la devanture parfaite. Mon arrivée équivaut à une bombe qui révélera les failles de chacun des membres de cette famille dysfonctionnelle», raconte-t-elle avant de préciser que son personnage se fera finalement enfirouaper par le système bourgeois.

L’hiver sera chargé pour Marilyn, qui vient de souffler ses 29 bougies. Elle incarnera Anna dans Testament, l’adaptation théâtrale du roman de Vickie Gendreau. Et elle reviendra au grand écran en 2014, deux fois plutôt qu’une: aux côtés de Guy Nadon dans L’ange gardien, de Jean-Sébastien Lord, et de nouveau sous la houlette de Podz, dans Miraculum. Grâce à ses années d’études en danse, la jeune femme a acquis la discipline qu’il faut pour concilier avec brio tous ces projets et parvenir à tenir le cap. Car Marilyn Castonguay a le vent dans les voiles.

(Les champs pétrolifères, jusqu’au 14 décembre à Espace Go, à Montréal; espacego.com)

 

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