On risque peu d’entendre un
 réalisateur dire: «Hé, j’ai un 
rôle de mafieux psychopathe à
 assigner et je pensais appeler
 le gars qui anime Sucré salé…»
 Ton métier d’animateur nuit-il
 parfois à ton métier d’acteur?


Je serais bien naïf de dire que 
ça n’a aucune incidence, mais 
c’est un choix conscient et
 assumé. Quand je reçois une
 proposition de travail, je pèse 
le pour et le contre. J’ai toujours
 fait cohabiter mes activités 
d’acteur et d’animateur; j’ai la 
naïveté de croire que c’est possible. Patrice L’Écuyer, Guy Jodoin et André Robitaille ont toujours eu des rôles de fiction en plus d’animer des émissions. Marc Labrèche aussi fait les deux et pour moi, c’est une icône.

Depuis 2008, il y a un fan-club de 22 membres qui attendent tes réponses à leurs questions… Prévois-tu t’ouvrir un compte Facebook bientôt?

Ce que je vais dire est cliché, mais je manque déjà de temps pour ma blonde, mes enfants et mes amis en chair et en os. Aussi, je me protège un peu moi-même parce que quand je m’embarque dans quelque chose, je le fais à 800 %. Et, euh, j’espère que c’est parce que je ne suis pas encore sur Facebook qu’il y a si peu de gens dans mon fan-club!

Si le ridicule tuait, tu serais mort quand?

À ma première journée de tournage sur le plateau de la télésérie Fortier. Pendant une pause, on entendait de la musique jouer et Sophie Lorain trouvait ça bon. Moi, j’étais nerveux, j’essayais de trouver quelque chose à lui dire. Je lui ai alors demandé de qui était la chanson qu’on écoutait. Elle m’a regardé, l’air de dire «T’es pas sérieux?», puis elle a soupiré et levé les yeux au ciel avant de me répondre: «Les Beatles.» Je serais mort là. Il me semble quand même que la chanson en question n’était pas très connue…

Je n’ai pas trouvé de rumeurs te concernant. Voudrais-tu qu’on en lance une? Si oui, préfères-tu qu’on parle d’une sexualité ambigüe? D’une dépendance toxique? D’un passé louche?

Je ne sais pas si je dois être flatté ou inquiet qu’aucune rumeur ne circule à mon sujet. Ça veut surtout dire que j’ai une vie simple et rangée. N’étant pas très potineux, je suis toujours le dernier à entendre les ragots. Chose certaine, comme je n’ai jamais consommé de drogue, une rumeur à ce propos jetterait beaucoup de monde par terre!

À 37 ans, tu joues le personnage du colocataire d’un gars dans la vingtaine dans la télésérie Mon ex à moi. T’es pas un peu vieux pour ce rôle-là? Et toi, serais-tu encore capable de vivre en colocation?

Les comédiens sont à la merci de leur casting. J’ai beau avoir 37 ans, j’ai
 aussi une face de ti-cul. Quant à la colocation, j’en ai fait l’expérience plusieurs années et je ne recommencerais pas. Tu vis dans les hauts et, surtout, dans les bas de quelqu’un que tu ne connais pas. Je suis assez ouvert aux compromis mais, à l’âge que j’ai, c’est plus facile d’en faire avec ma famille qu’avec un colocataire.


Il n’y a que les femmes sur les tapis rouges qui se font poser la question suivante et je voudrais inverser la coutume en l’adressant à un homme: peux-tu décrire ce que tu portes?

Des Converse, un jean qui me fait des belles fesses,
 au dire de ma blonde, et un chandail du Château.
 Oui, je fais du «placement de produit»: cette boutique-là m’habille souvent et c’est un commerce québécois. J’avoue avoir fait mon coquet pour l’entrevue. Après tout, c’est notre première rencontre.  

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