Dans le monde de l’humour, qui 
sont tes idoles?

Mike Ward. Il n’y a
 pas de gars plus authentique que
 lui. Les Denis Drolet, pour leur
 je-m’en-foutisme. Joan Rivers. Elle
 a fait de l’humour pendant 45 ans
 en assumant toujours qui elle
 était. Elle m’a beaucoup inspirée.
 George Carlin. Un équilibre parfait
 entre l’humour, l’authenticité et le 
propos. Et, selon moi, le meilleur
 humoriste du monde, c’est
 Jean-Marc Parent. Il pourrait rester
 sur scène 12 heures et offrir 12 heures de matériel de qualité.

Et, puisque tu n’es plus tout à fait une humoriste de la relève, qui sont les petits nouveaux à surveiller?

Je me suis posé cette question récemment: c’est qui, la relève? Phil Roy, Katherine Levac et moi, on est tous des petits nouveaux, mais on a été connus très rapidement. En parallèle, tu as ceux qui travaillent depuis 15 ans, qui n’ont pas eu droit à la même visibilité et qu’on considère encore comme faisant partie de la relève. Par exemple: Dave Morgan. Je l’adore.
 Il a un delivery de feu, mais on dirait que chaque fois que
 sa carrière s’apprête à décoller, quelqu’un passe devant lui. Sinon, parmi les filles à surveiller, il y a Maude Landry
 et Mélanie Ghanimé.


Est-ce que ton premier one woman show, Femme ta gueule, sert à faire passer un message?

Il y a toujours un message dans un spectacle d’humour. Même dans un show d’humour absurde comme celui de Jean-Thomas Jobin, par exemple. Pour écrire, un humoriste s’inspire de sentiments profonds et d’émotions qu’il ressent. Pour
 ma part, j’ai écrit mon spectacle avec mes tripes. Mon message? Ferme jamais ta gueule. Exprime toujours ce qui se passe dans ta tête, parce que sinon, tu te diras toute ta vie: «Ah, j’aurais donc dû le dire, mais j’osais pas!» N’aie pas peur d’être qui tu es.

Tu as fait la première partie de Messmer à l’Olympia de Paris. Quelles ont été les réactions?

Elles ont été épouvantables! Ç’a été le pire moment de mon existence. Faire une première partie, c’est ingrat. Jouer à Paris, c’est ingrat… Ces neuf spectacles ont été pour moi une véritable école de l’humour. Pas un rire le premier soir ni le deuxième. Je pleurais tous les jours. Je réécrivais mon texte pour améliorer mon accent, pour que les gens arrivent à mieux me comprendre. Mon objectif était d’avoir un rire avant le Nouvel An. J’en ai eu deux! Quand je suis revenue au Québec, j’étais une brute: Mariana l’humoriste venait de naître. Quand mon instinct de survie
 a embarqué, sur la scène la plus connue d’Europe, c’est là que j’ai décidé que j’étais prête à me lancer en humour pour de vrai.

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On m’a dit que tu rêvais d’être sur la couverture de ELLE QUÉBEC. Pourquoi donc?

Les femmes qu’on voit sur
 la couverture de ELLE sont à la fois féminines et puissantes. On me perçoit souvent comme une tomboy; être sur le cover me permettrait de montrer un côté de moi que je dévoile 
plus rarement. J’aime me faire prendre en photo, j’aime 
les vêtements, j’aime la mode. Sarah-Jeanne Labrosse (qui a fait la couverture de notre numéro de janvier) est plus populaire que moi en ce moment, mais c’est pas grave! À un moment donné, ce sera mon tour.


La dernière page, avec une photo toute croche prise avec 
un cellulaire, ça te va pareil?

Ben oui! C’est toujours la plus intéressante et la plus le fun! Et je pense que c’est une des meilleures entrevues que j’ai jamais accordées. Je te le jure! Habituellement, c’est des questions de marde qu’on me pose… Tout le temps les mêmes!

Femme ta gueule, son premier one woman show, sera en rodage dès le 2 mai et sera présenté en grande première à Montréal du 9 au 12 novembre, au Théâtre St-Denis, et à Québec du 15 au 17 novembre, à la Salle Albert-Rousseau. Mariana collabore à l’émission Code F. (Vrak 2), à l’émission Paparagilles (ARTV) et elle est aussi comédienne dans la série jeunesse MED (Vrak TV).

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