Henri, comment es-tu entré dans l’univers du roman le plongeur ?

Au départ, je ne l’avais pas lu. J’ai passé une première audition en 2018, mais à ce moment-là, j’étais trop jeune pour porter le personnage. Puis, la pandémie a eu lieu et, deux ans plus tard, on m’a rappelé en audition, et là, j’ai eu le rôle. C’est là que j’ai lu le roman, que je suis entré dans l’univers de Stéphane Larue et que j’ai pu découvrir l’intégrité du personnage. C’est un gars très secret, qui ment beaucoup pour cacher ses problèmes de jeu. Il ment tellement qu’il construit sa propre réalité dans sa tête et en vient à croire à ses mensonges. Un mythomane, en fait.

Considères-tu que c’est ton premier grand rôle en carrière?

Oui, vraiment. J’avais obtenu des rôles principaux dans des courts métrages, mais au cinéma, c’est mon premier grand rôle. J’étais dans presque toutes les scènes. C’est mon meilleur tournage à vie.

Tu sembles avoir fait beaucoup de vaisselle lors du tournage. A-t-il fallu que tu t’y prépares? 

Comme j’ai été plongeur le temps d’un été, vers l’âge de 17 ans, j’avais une petite base. J’ai été surpris de voir à quel point ça pouvait être exigeant comme travail et je n’étais pas très bon. Quand j’ai eu le rôle pour le film, Francis Leclerc, le réalisateur, a organisé une soirée dans un restaurant où j’ai été jumelé à un vrai plongeur. J’ai fait la vaisselle toute la soirée; ça m’a vraiment bien préparé.

La restauration, c’est quand même un milieu difficile, non? 

Oui… c’est trash. Ce n’est pas pour tout le monde. Surtout au début des années 2000, où c’était encore plus difficile qu’aujourd’hui, parce que le milieu de la restauration se développait à Montréal. En cuisine, chacun a sa job, chacun stresse sur ses propres responsabilités. Quand ça déborde sur les autres, ça crée beaucoup de tensions. Sur le plateau de tournage, les coachs en cuisine nous ont expliqué que la devise du temps était: «Ne touche pas aux couteaux des autres cuisiniers; sinon, tu vas passer par là…»

Le plongeur sera projeté en première mondiale le 22 février aux Rendez-vous Québec Cinéma, et le film sera partout en salle le 24 février. 

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