Valérie, il paraît que vous êtes une grande fan de Céline…

Oui, et avec le film, je suis devenue encore plus fan. J’ai été inspirée par son amour pour la musique, par son lien avec sa mère, ses frères, ses sœurs. Je n’ai pas voulu faire une parodie de la vie de Céline Dion. J’ai voulu rendre hommage à son histoire d’amour avec René Angélil. C’est pourquoi j’ai veillé à ce que tout soit fait avec bienveillance et respect.

Pourquoi avoir changé le nom des personnages?

C’était plus simple de changer les noms pour prendre quelques libertés, romancer certaines scènes, rendre le film plus cinématographique et m’approprier l’histoire. On n’a pas fait un biofilm classique, mais davantage une fable ou un conte de fées qui raconte le destin exceptionnel de cette chanteuse.

Il y a beaucoup d’acteurs québécois dans le film (Sylvain Marcel, Danielle Fichaud, Antoine Vézina, Pascale Desrochers), mais c’est vous, qui êtes française, qui jouez le rôle principal. Votre accent est donc différent de celui de Céline. Ça pourrait déranger des gens, non?

Oh là là! Je peux comprendre, mais il faut savoir qu’autant il était essentiel pour l’état d’esprit de cette histoire d’avoir une distribution québécoise, autant je n’ai pas essayé de reproduire la voix et la façon de parler de Céline. J’ai davantage essayé de faire passer son énergie et sa façon d’être, tout en gardant quelques parties de sa gestuelle, sans être dans l’imitation. Ça donne quelque chose d’un peu décalé. On ne peut pas copier Céline Dion. Il n’y en a qu’une… et elle est bien vivante. C’est une évocation d’elle, mais pas exactement elle. Même quand on m’appelle Céline, je suis mal à l’aise. Je ne suis pas Céline, je suis Aline!