Première production originale québécoise de Netflix, le thriller survivaliste Jusqu’au déclin a remporté huit nominations aux prix Iris du Gala Québec Cinéma. Les gagnants seront dévoilés lors de la 22e édition du gala, le 6 juin, à 20 h, à ICI Radio-Canada Télé. À l’extérieur du pays, Netflix a permis au monde entier de découvrir le talent des artisans d’ici. C’est surtout en Colombie, au Brésil, en Pologne, en Espagne et en Roumanie que le film a séduit les cinéphiles. Après 28 jours sur la plateforme (étalon de mesure que Netflix emploie pour compiler les visionnements de ses productions originales), Jusqu’au déclin cumulait déjà 21 millions de vues. Trois femmes qui ont contribué au film nous racontent comment cette production d’envergure leur a permis de relever plusieurs défis hors de l’ordinaire.

Marie-Evelyne Lessard: la combattante aguerrie

Celle qui incarne Rachel, une militaire badass qui n’a pas froid aux yeux, accueille sa nomination pour le prix Iris de la meilleure interprétation féminine (premier rôle) avec beaucoup d’enthousiasme. «Je suis très touchée de savoir que mon interprétation a été appréciée et très émue que mon travail, ainsi que celui de toute l’équipe du film, soit reconnu», dit-elle. Soulignons que son rôle comportait de nombreux défis, incluant les tournages hivernaux et ceux, en studio, dans un bassin d’eau opaque. «Il me fallait retenir mon souffle et me débattre sous l’eau avec une visibilité réduite. Comme il s’agissait de mon dernier jour de tournage, j’étais donc épuisée et très émotive quand la journée s’est terminée.»

© Julie Artacho

Julie Groleau: la productrice déterminée

Produire Jusqu’au déclin a été un magnifique défi, affirme la productrice du film: «Entre le jour où nous avons commencé les négociations avec Netflix et le moment où nous avons fait le mix final, il s’est passé un an et demi, alors que généralement, ça prend des années pour obtenir le financement d’un film.» À ce propos, Julie Groleau a d’ailleurs un conseil à donner aux jeunes productrices – de plus en plus nombreuses, selon elle –tentées par l’aventure. «J’aurais aimé qu’on me dise à quel point il faut être patient pour faire des films, car ce n’est pas parce que tu as déjà produit un film qui a eu du succès que le prochain se fera plus rapidement! Tout est à recommencer chaque fois.»

© Kelly Jacob

Dominique T. Hasbani: la pro du frimas facial

Jouer dans un film durant l’hiver, c’est intense pour tous les membres d’une équipe de tournage. Mais pour celle qui s’occupe du maquillage, ça devient un enjeu majeur. «Nous avions effectivement à reproduire les effets du froid mordant sur le visage, raconte Dominique T. Hasbani. Nous voulions que le spectateur frissonne avec les personnages! Je me suis inspirée en partie d’images tirées d’expéditions au mont Everest. J’essaie toujours de faire en sorte que mon travail se situe à la rencontre du réel et de la fiction.» En lice pour le prix Iris du meilleur maquillage, cette nomination lui fait… chaud au cœur! «Mon équipe et moi avons travaillé fort dans des conditions particulièrement difficiles. Et même si on ne fait pas ce métier pour recevoir des récompenses, cette nomination est en soi une grande tape d’encouragement et un doux message d’appréciation!»

À propos du film

Anticipant un désastre, Antoine, un père de famille, assiste à une formation survivaliste donnée par Alain dans son repaire autonome. Pour se préparer à l’éventualité d’une crise naturelle, économique ou sociale, le groupe s’entraîne à affronter différents scénarios apocalyptiques. Or, la catastrophe qu’ils vivront ne sera pas celle qu’ils prévoyaient. Offert sur Netflix.

© Netflix / Bertrand Calmeau