Jade-Mariuka Robitaille fait partie de la distribution de Noir, le prochain film d’Yves-Christian Fournier (Tout est parfait), et elle s’apprête à donner un second souffle à l’héroïne de Testament dans l’adaptation théâtrale du roman autobiographique de Vickie Gendreau. Accompagnée entre autres de Marilyn Castonguay et de Dominique Pétin, la comédienne entrera dans la peau d’une femme de 23 ans, une danseuse nue qui vit à fond les derniers instants de son existence après avoir découvert qu’elle souffre d’un cancer, celui-là même qui a emporté l’auteure de ce roman coup-de-poing en mai dernier. Ce spectacle, attendu avec beaucoup d’émotion, promet toute une entrée en scène pour la jeune recrue.

Qu’est-ce qui vous a plu à la lecture de Testament?
J’y vois un portrait de notre génération, en proie à la désillusion. Une génération sans rêves ni morale, pour laquelle rien n’est grave. J’aime aussi l’écriture de Vickie: un véritable chaos sur papier. Elle dit plein de choses en même temps (sur ses relations amoureuses, ses amitiés, sa maladie…) tant elle est pressée de parler.

Comment recréez-vous cette frénésie sur scène?
Surtout grâce à la musique. Les comédiens jouent de différents instruments et chantent. Ce spectacle est aussi un show rock, car Vickie était une rockeuse dans l’âme. Le rapport au corps est central dans cette oeuvre… Oui, le corps y est dichotomique. Il est à la fois porteur de maladie et de pouvoir (lorsque mon personnage danse, par exemple), de fragilité et de fierté.

Du 10 au 30 mars, au Théâtre de Quat’sous, à Montréal

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