Plan de vol

Pedro Almodóvar en mode comédie pure? Ça faisait un sacré bout de temps. Vingt ans ont passé, en fait, depuis le cuisant (et injuste) échec commercial de Kika. Dans l’intervalle, le cinéaste a noirci le trait, assombri l’humeur et atteint la maturité artistique avec des oeuvres terriblement émouvantes, telles que Tout sur ma mère, Parle avec elle et Volver. Maintenant qu’il a franchi le cap de la soixantaine, celui qui regardait toujours devant commence à regarder dans le rétroviseur. Les Amants Passagers, dans lequel figurent ses stars chouchous Antonio Banderas et Penélope Cruz, marque son retour à la comédie bi, gaie et bigarrée, caractéristique du début de sa carrière (Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi!, Talons aiguilles). Décrite par son auteur comme une métaphore de la crise économique espagnole, la comédie nous transporte à bord d’un avion condamné par un bris technique. La peur de la mort, mêlée aux anxiolytiques (dilués par le personnel de bord dans les verres des passagers!), déclenche une chaîne de confidences et d’aveux. Le résultat, un feu d’artifice comique, a grisé les Européens. Notre tour est venu d’y goûter. (sortie prévue le 12 juillet)

 

 

Mazel tov? 

Sa soeur étant morte en couches, une jeune fille de Tel-Aviv subit la pression de sa famille juive orthodoxe afin qu’elle épouse le veuf. Son avis sur la question? Secondaire, raconte la cinéaste Rama Burshtein dans Fill the Void. (sortie prévue le 21 juin)

 

 

 

 

Planète océan

«Aujourd’hui, nous annulons l’Apocalypse», proclame la bandeannonce de Pacific Rim, thriller de science-fiction signé Guillermo Del Toro (Pan’s Labyrinth) et racontant la riposte d’une humanité robotisée à une invasion extraterrestre. (sortie prévue le 12 juillet)

 

 

  

Le héros de la famille

Louis Cyr: l’homme le plus fort du monde raconte la vie de celui qui, après avoir porté une masse de 1075 kg sur son dos, est devenu en 1885 l’homme le plus fort du Canada et a passé le reste de sa vie à revendiquer le titre de l’homme le plus fort de la planète. Dans le film de Daniel Roby (Funkytown), il apparaît sous les traits d’Antoine Bertrand. Ce colosse né au sein d’une famille de 16 enfants s’affranchit du modèle des héros canadiens-français traditionnels, comme Maria Chapdelaine, Aurore l’enfant martyre et Séraphin Poudrier, en incarnant… Un gagnant. Briseur de records issu d’un peuple à genoux, bon mari dans un pays de coureurs des bois, il demeure, 100 ans après sa mort, le plus inspirant de nos héros folkloriques. Rendons grâce. (sortie prévue le 12 juillet)

 

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