En quoi Volver, véritable hommage aux femmes, est-il plus personnel à vos yeux que vos deux opus précédents, centrés sur les hommes?
Même s’il n’y a pas d’enfants dans l’histoire, Volver me ramène à mon enfance. Il est en fait inspiré des souvenirs que j’ai gardés du village où j’ai grandi, auprès de toutes ces femmes fortes qui gravitaient autour de ma mère.

Avez-vous écrit le personnage de la jeune mère qui congèle le cadavre de son mari en pensant spécifiquement à Penélope Cruz?
Oui, quoique je pensais aussi aux épouses courageuses des films néoréalistes italiens: Sophia Loren, Anna Magnani, etc. Penélope a cette force en elle. Elle me paraît d’ailleurs plus douée pour jouer les ouvrières que les héroïnes sophistiquées.

Vous résistez toujours aux sirènes de Hollywood. Pourquoi?
Hollywood est à l’opposé de tout ce que je défends. J’ai besoin de rester fidèle à ce que je suis, à mes origines. Volver est de loin le film le plus «local» que j’ai fait jusqu’ici. Même pour les Espagnols, il est très régional. Or, l’expérience montre que plus je m’enracine, mieux mes films voyagent.

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