Le réalisateur Maxime Giroux a longtemps habité dans le Mile End de Montréal, où il croisait tous les jours des juifs hassidiques. Sa curiosité envers cette communauté lui a donné l’idée d’une histoire d’amour fragile et belle entre un homme immature en deuil de son père (Martin Dubreuil) et une jeune mère juive hassidique (Hadas Yaron), qui va lui rendre son regard.

Pourquoi avoir choisi un personnage de Québécois de souche pour nous faire découvrir la communauté hassidique? Au départ, nous [lui et son coscénariste, Alexandre Laferrière] ne connaissions pas cette communauté. Il nous apparaissait primordial de tenter une approche par procuration, à travers l’expérience d’un personnage québécois et francophone. Nous voulions aussi évoquer, en parallèle et par Félix, la société québécoise en perte de repères.

La curiosité pousse Félix vers Meira. Celle-ci est-elle motivée par le même sentiment? Elle est curieuse de Félix, oui, mais elle est surtout curieuse de l’autre, c’est-à-dire de l’autre monde, de l’autre communauté, bref, de toutes les choses inconnues auxquelles Félix peut lui donner accès.

À quel public votre film s’adresse-t-il? Au stade de l’écriture, déjà, je savais que je faisais un film plus accessible que mes précédents [Demain et Jo pour Jonathan]. Je suis assez surpris de voir qu’il touche beaucoup les jeunes, en particulier les femmes, qui se reconnaissent dans le désir d’émancipation de Meira. C’est vraiment un film universel.

Sortie prévue le 30 janvier. 

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