Maître du cinéma admiré et honni, homme à femmes à la réputation sulfureuse, Roman Polanski (Rosemary’s Baby, Chinatown, The Pianist) est aussi un metteur en scène de théâtre. Chose que Paris sait mieux que nous puisque, depuis qu’il s’est installé dans la Ville Lumière en 1978, le cinéaste y a monté une bonne douzaine de pièces, dont Amadeus, Maria Callas, la leçon de chant et Hedda Gabler. En 1997, il a même transformé en comédie musicale son film le plus fou: Le bal des vampires.

Inversement, son oeuvre au grand écran porte aussi la marque du théâtre. Ses adaptations de Macbeth, de Death and the Maiden, avec Sigourney Weaver, et, plus récemment, de Carnage, avec Jodie Foster et Kate Winslet, ont démontré sa parfaite maîtrise du huis clos. La vénus à la fourrure, tiré de la pièce de David Ives, elle-même inspirée d’un roman de Sacher-Masoch, nous en donne à nouveau la preuve.

La scène: un théâtre vide. En scène: deux personnages, interprétés par Mathieu Amalric (Le scaphandre et le papillon) et la comédienne, chanteuse à mi-temps et femme de Polanski, Emmanuelle Seigner. Le premier incarne un metteur en scène qui désespère de trouver l’actrice idéale pour jouer dans son adaptation de l’oeuvre de Sacher-Masoch. La seconde, une aspirante au rôle, un peu commune et pas vraiment dans le ton, qui va tenter de le convaincre de la choisir. Y parviendra-t-elle? C’est ce qu’on verra dans un cinéma près de chez nous dès le 20 juin.  

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