On a découvert Anne-Élisabeth Bossé grâce à son rôle de fille à lunettes cynique et sentimentalement désabusée dans Les amours imaginaires, de Xavier Dolan. « Au Conservatoire, j’étais la colocataire de François Arnaud. Xavier est un ami de François et il venait souvent à la maison. À l’époque, j’avais une vie un peu compliquée. Je lui racontais mes déboires, et il s’en est inspiré pour créer le rôle», explique la comédienne. C’était en 2009, deux ans à peine après la fin de ses études au Conservatoire d’art dramatique de Montréal.

Depuis, les projets se sont enchaînés pour la télévision (Trauma, Les Appendices, 30 vies, Toute la vérité, Les bobos…) et pour la scène. «J’ai toujours voulu être comédienne, même si je n’ai pas baigné dans l’univers du théâtre et du cinéma. Mon père est policier et ma mère, technicienne en radiologie. Ils n’étaient pas chauds à l’idée que je fasse ce métier, mais à force de compromis, on a réussi à trouver un terrain d’entente», se remémore l’actrice de 29 ans, qui a grandi à Sorel-Tracy.

Cet hiver, Anne-Élisabeth, qui estime que son visage atypique lui permet d’interpréter tout autant les junkies que les intellos, jouera dans le long métrage Félix et Meira, de Maxime Giroux (Jo pour Jonathan). Et, à Radio-Canada dès le 13 janvier, elle incarnera Charlène, une prostituée, dans Série Noire, la nouvelle fiction de Jean-François Rivard et François Létourneau, le tandem derrière Les invincibles. On y suivra deux auteurs d’une série policière (Vincent-Guillaume Otis et François Létourneau) qui s’infiltrent dans des milieux criminels pour nourrir leur inspiration. «C’est un peu sur le même ton que Les invincibles, précise-t-elle. Le côté dramatique flirte toujours avec le comique.» Voilà un mélange qui colle à merveille au talent multifacette d’Anne-Élisabeth.

 

À DÉCOUVRIR:

Sarah-Jeanne Labrosse: comdamnée au bonheur