Comment t’es-tu retrouvée à réaliser Jouliks?

Quand j’ai lu le scénario, il y a plusieurs années, j’ai été très touchée; j’ai même pleuré. J’étais persuadée que ce film était pour moi. Je voyais déjà les images dans ma tête. Puis, j’ai su qu’on n’avait pas retenu ma candidature pour ce contrat, ce qui m’a énormément attristée. Pendant deux ans, j’ai régulièrement glissé à l’oreille de la productrice qu’elle s’était trompée et que je devais en être la réalisatrice. J’ai dû lancer le tout dans l’univers, car il est arrivé un miracle. On m’a rappelée pour me dire de lâcher ma poupée vaudou, car j’avais le job! Incroyable!

Comment as-tu travaillé avec la jeune Lilou Roy- Lanouette pour le personnage de Yanna?

Normalement, quand on dirige des enfants, on retient les ser- vices de coachs de jeu. Mais comme Lilou écoutait déjà bien et avait une façon vraiment naturelle de jouer, j’ai eu une autre idée. J’ai plutôt demandé à sa maman de nous aider! Lors des premières répétitions, Lilou n’avait que sept ans. Sa lecture à vue n’était pas terrible… C’était l’enfer! (Rires) Malgré tout, je savais que c’était «la bonne»: elle avait du charisme et, surtout, elle incarnait bien l’attitude du personnage. Puis, pendant le tournage, tout s’est déroulé comme je le souhaitais. Je jouais régulièrement avec elle entre les prises afin de lui changer les idées, de l’oxygéner. Pour diriger une enfant sur un plateau de tournage, il faut être à l’écoute, mais surtout s’assurer qu’elle a du plaisir à travailler. Tout le film tenait sur ses épaules.

Qu’est-ce qui t’anime dans la réalisation?

Tous les aspects du cinéma me stimulent: raconter une histoire, réfléchir à comment la raconter, choisir les comédiens, les diriger, les aider à nuancer. Aussi, j’adore la direction photo: trouver les couleurs, la lumière, les mouvements de caméra, l’équipe, les costumes, la musique. J’aime bien être la cheffe d’orchestre, Je sais que j’ai un leadership naturel.

EN SALLE LE 1er NOVEMBRE.