Un jour, Stéphane Archambault a révélé que son premier buzz scénique, il l’avait ressenti dans la peau… d’un zucchini. «Ah non…» soupire le chanteur de Mes Aïeux et comédien quand j’aborde le sujet. «On parle d’une pièce dans laquelle j’ai joué à l’école, en 2e année. Tous les journalistes s’attardent là-dessus, je ne comprends pas pourquoi.» Parce que imaginer «le beau Stéphane Archambault» (comme tout le monde le surnomme) en concombre exotique est aussi improbable que d’imaginer Brad Pitt en patate au four.

Sa barbe est drue; ses mèches, rebelles; son élégance, naturelle. Sous son t-shirt tout usé et bleu comme ses pupilles, sa carrure de grand-six-pieds-athlétique-et-adepte-dehockey impressionne. À la fois mâle et raffiné (il est incollable en parfumerie!), le mec de 41 ans assis devant moi est Monsieur zéro défaut. Sauf que sa plastique époustouflante, Archambault n’en a rien, mais alors là, rien à cirer. La preuve? On a tenté plus d’une fois de le présenter dans le magazine. Rien à faire. «C’est tous les membres de Mes Aïeux ensemble ou personne», nous répondait-on. Et basta! Faire le paon? Pas son genre.

 

Ô miracle! Cette fois, il a bien voulu être en vedette, mais comme le dit l’expression: «Qui m’aime me suive!» Lorsqu’il a accepté de me rencontrer, il se trouvait à Winnipeg, au Manitoba, où avait lieu l’enregistrement de Pour un soir seulement, l’émission de jumelages musicaux qu’il anime à ARTV. À la guerre comme à la guerre: j’ai bouclé mes valises et j’ai mis le cap sur le Far West canadien, parce que l’homme m’intriguait. Au tournant des années 2000, le beau gosse de la série 4 et demi s’est transformé sans avertissement en charismatique leader de Mes Aïeux. Il s’est révélé aussi comme auteur, signant une pléthore de textes de chansons percutants (Dégénérations, Continuer pareil…) qui parlent d’identité et d’héritage québécois. Il faut écouter la sublime Les oies sauvages – le périple des oies comme allégorie de la démarche d’affirmation du peuple québécois – du plus récent album du groupe, À l’aube d’un printemps, sorti en mars dernier, pour s’en convaincre. Bref, Stéphane Archambault a surgi là où personne ne l’attendait. Mais qui est donc ce garçon?

Lisez la suite de l’entrevue dans le magazine de novembre, en kiosque le 12 octobre. Et découvrez tout de suite les coulisses de la séance photo en vidéo!