Pour un acteur de 26 ans, Sébastien Huberdeau possède une filmographie enviable: L’île de Sable, Yellowknife,
Le dernier tunnel, Nouvelle-France…

Le grand brun a même joué avec Catherine Deneuve, le temps d’un petit rôle dans le téléfilm français Les liaisons dangereuses. «Je l’ai tenue par le bras pendant trois jours», dit en rigolant celui qui a débuté dans le métier à l’adolescence.

Il tient aujourd’hui la vedette d’Histoire de famille, une télésérie de cinq épisodes diffusée à Télé-Québec, les jeudis à 21h, et qui a été condensée pour le cinéma, présentée en salle l’année dernière. Alimentée d’images d’archives, cette saga de Michel Poulette revisite l’histoire du Québec moderne – de la Révolution tranquille jusqu’à l’élection du Parti québécois –à travers le destin de la famille Gagné.

Cette production relate l’évolution rapide des moeurs et les tensions qu’elle suscite entre les générations, surtout entre le père (Luc Proulx) et Michel, le mouton noir du clan. Sébastien Huberdeau admet avoir des affinités avec ce rebelle sensible qui se cherche. «Je lui ressemble dans son romantisme – c’est un petit bum au coeur tendre! – et son impulsivité. Mais c’est moins vrai à mesure que je vieillis.»

En fait, le comédien étonne par sa maturité. Il ne cultive pas de «rêve épique», juste l’espoir de continuer à jouer une grande variété de rôles. Comme cet ex-soldat revenu «complètement désaxé» de la Première Guerre mondiale, qu’il incarne dans la série Nos étés, à TVA. «Un acteur doit veiller à ne pas aller uniquement vers les choses qui lui sont faciles.»