1 Je n’ai jamais dit, lorsque je tiens la porte à quelqu’un et qu’il continue son chemin sans rien dire: «Un petit merci, ça ne ferait pas de tort…» Même si parfois j’en ai envie.

2 Je ne dis jamais assez à mes soeurs combien je les aime, à quel point j’admire leur force de caractère. Leur courage. Leurs valeurs. «Vous êtes mes sources d’inspiration.»

3 Je n’ai jamais dit comment j’ai pété ma balloune avec une fille quand j’avais 18 ans. Un soir, on est allés jouer au billard. Moi, j’avais des troubles digestifs, mais j’étais trop fier pour le dire. On a commencé à se chamailler pour s’amuser. Je faisais mon tough, et ça allait plutôt bien, jusqu’à ce qu’elle me donne un coup dans le ventre et que j’émette un gaz trop bruyant…

4 Je n’ai jamais dit à ma nièce Kamilia à quel point elle me manque. Que malgré les 8000 kilomètres qui nous séparent, j’aimerais être à ses côtés au jour le jour. J’aimerais t’entendre, Kamilia, du haut de tes deux ans, massacrer mon prénom. Parce que tu me fais craquer chaque fois que tu m’appelles Achi!

5 Je n’ai jamais remercié mes parents d’avoir voulu que le Québec soit ma terre natale. Faire de l’humour en Allemagne aurait été différent. Au lieu de me dire «Digage!», mon père m’aurait dit «Befreie!» Et «Une fois c’t’un gars» aurait ressemblé à «Einmal ist das ein Mann».

 
6 Je n’ai jamais pu dire publiquement à quel point je remercie Dieu d’avoir permis à ma mère de survivre à cinq cancers et de partager avec moi mon rêve de carrière. Ça n’aurait pas été pareil sans toi, maman, ma superhéros!

7 Je n’ai jamais dit à mon père que c’est moi, à 18 ans, qui ai «scrapé» le devant de sa Volvo en la prenant une nuit sans sa permission. Non, papa, il n’y a pas eu de hit and run pendant que tu dormais. (Ça y est, chu fait!)

8 Je n’ai jamais dit à mes amis d’enfance Bassel, Kamal, Roland, Stéphano, Jerry, Guy, Nictario que je les adore toujours autant qu’à notre «période Gino», quand nous sortions au Dôme. Et ce n’est pas parce que le rythme fou de nos vies nous empêche de nous croiser que je ne pense pas à vous. Vous êtes dans mes pensées au quotidien, bros!

9 Je n’ai jamais remercié mon père pour toutes les fois qu’il m’a traité de salopard ou qu’il m’a lancé: «Digage!» Je ne pouvais pas savoir à l’époque qu’il investissait dans mon avenir. Aujourd’hui, j’ai une pensée pour lui chaque fois que je reçois des droits d’auteur.

10 Je n’ai peur de rien dans la vie, mais je crains la colère de Dieu.

Rachid anime l’émission Peut contenir des Rachid, diffusée à TVA. Il poursuit aussi sa tournée au Québec. Info: web2.hahaha.com/microsite/RachidBadouri/Calendrier

 

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