1 Je suis un vrai gars. Dans le très mauvais sens du terme, sans doute. Je préfère avoir l’air fou qu’avoir l’air faible. J’ai peur, j’ai mal: très, très dur pour moi de dire ça.

2 À cause de certains coups de gueule, on me qualifie parfois de courageux. Allons, un peu de sérieux! On est un journaliste courageux si on travaille en Colombie, en Russie, au Zimbabwe ou en Afghanistan. Pas ici. À une ou deux exceptions près par génération.

3 Je sais que c’est tabou de dire ça, mais mon fils est un accident. Probablement le plus bel accident à être jamais survenu depuis 13,7 milliards d’années, soit depuis le big bang lui-même…

4 J’haïïïs me regarder à la télé! À mort. La télé, c’est une loupe à défauts. Il m’arrive de zapper, de tomber sur une émission et de me dire «My God, c’est qui le gars avec le gros nez?» et… et… et… Et c’est moi, aux Francs-tireurs.

5 Selon le plan de carrière que j’avais brillamment envisagé à l’adolescence, je devais gagner ma vie en tant que gardien de but du FC Barcelone. Pour un certain nombre de raisons, ça n’a pas fonctionné. J’ai troqué le ballon de soccer contre l’information. C’est moins payant. Mais les carrières sont plus longues.

6 Je ne suis pas aussi fendant que j’en ai l’air.

7 Des choses que je ne dis jamais, paraît-il: j’ai l’air «gars» quand je fends du bois avec ma hache; j’ai certains goûts musicaux kétaines (qui révèlent mon côté sensible); j’ai un côté métrosexuel et je suis un cuisinier hors pair…

 

8 J’aimerais bien sûr avoir un
six pack, je veux dire des abdominaux de calibre olympique. Mais je me suis renseigné et, voyez-vous, l’entraînement demande beaucoup, beaucoup, beaucoup trop d’efforts. Quiconque a deux heures à perdre au gym chaque jour n’a pas d’enfant.

9 Le problème, avec les très, très, très jolies filles, c’est qu’elles sont généralement habituées depuis toujours à ce que les autres aillent vers elles. Résultat: elles s’intéressent d’ordinaire assez peu aux autres. Je préfère de loin la girl next door à Gisele Topmodèlemachin.

10 Je t’aime. Ça, je le dis tout le temps à ceux que j’aime. Aucune gêne. Love is the only engine of survival, comme le chante Leonard Cohen. Vous ne trouverez pas de paroles plus vraies.

 

 On peut lire Patrick Lagacé dans le quotidien La Presse. Il coanime
également Les francs-tireurs à Télé-Québec.

 

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