Quand on pense à Natalie Portman, les premiers mots qui nous viennent à l’esprit sont souvent «douce», «posée», «réfléchie» ou encore «discrète». Pourtant, l’actrice plusieurs fois récompensée n’a jamais eu peur de faire valoir ses opinions… à sa manière! Par exemple, alors que son fils Aleph venait de fêter ses deux ans, on lui a demandé en entrevue comment elle percevait la maternité. Avec l’aplomb et le tact qu’on lui connaît, elle a calmement répondu qu’il existait une multitude de façons d’être une bonne mère… comme il existait une multitude de façons d’être féministe. Qu’on se le tienne pour dit!

Natalie Portman porte plusieurs chapeaux: actrice, réalisatrice, scénariste, activiste, maman, épouse… Sa carrière est au beau fixe depuis maintenant deux décennies, et son parcours est plus qu’impressionnant. Non contente de briller devant et derrière la caméra, la brunette d’origine israélienne prête aussi son joli minois à la nouvelle eau de parfum Miss Dior, une fragrance destinée à la femme inspirante, forte, sensuelle et mystérieuse que le grand couturier français avait en tête lors du lancement de sa marque, en 1947.

Ce qui nous mène ici, en France, au château de La Colle Noire, ancienne maison de campagne de Christian Dior, où ce dernier se réfugiait pour échapper quelque temps au brouhaha de la ville. Portman, nu-pieds et drapée dans une vaporeuse robe de la griffe parisienne, se prélasse sur la pelouse de la charmante demeure provençale comme si elle était chez elle.

Sublimé d’œuvres d’art uniques (Dior a toujours été un grand amateur d’art. Lorsqu’il était jeune, dit-on, il partait en quête de nouvelles pièces avec son ami Salvador Dali, alors un illustre inconnu!) et entouré de panoramas à couper le souffle, le château semble tout droit sorti d’un conte de fées. Et il émane de la star, campée dans ce décor luxueux, une beauté presque surnaturelle. Son regard est à la fois doux, puissant et invitant.

Chaque look qu’on lui propose pour la séance photo lui permet d’incarner une Natalie différente: dominatrice dans un pull noir qui rappelle les années 1950, contemplative dans une robe bleue révélatrice, insouciante dans une création en dentelle d’un blanc immaculé. Au pied du majestueux escalier, dans le bureau personnel de Dior ou au bord de la piscine, les nombreux personnages qui habitent l’actrice prennent vie devant l’objectif, au rythme où elle enfile les riches créations de la maison de couture.

Tout ce que fait Natalie Portman semble être facile, naturel. Presque sans effort. Elle est d’ailleurs l’une des rares actrices à avoir grandi à l’écran en n’essuyant aucun scandale, et en raflant les honneurs au passage –notamment un Oscar pour son rôle dans Black Swan, en 2011. Bien qu’elle ait travaillé en tant que comédienne dès son plus jeune âge, elle a vécu à New York une enfance tout à fait normale, élevée par un père médecin et une mère artiste qui l’encourageaient à vivre ses passions.

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  Photographe: David Bellemere pour les Parfums Christian Dior

Après avoir incarné la reine Amidala dans Star Wars: Episode 1 – The Phantom Menace alors qu’elle était encore au secondaire, Natalie Portman s’est inscrite à Harvard en 1999 pour étudier en psychologie, et a obtenu son diplôme en 2003. Cette expérience lui a permis, pendant un temps, d’être simplement Natalie Hershlag – son véritable patronyme – même lorsqu’elle tournait en parallèle deux autres épisodes de la populaire franchise.

Aujourd’hui, la star choisit ses rôles avec grand soin. Le scénario tout comme le personnage doivent la faire vibrer et être porteurs d’un sens, d’un message. Elle a été servie avec A Tale of Love and Darkness (2016), premier film auquel elle a travaillé comme réalisatrice et tiré des mémoires chers à son cœur de l’écrivain israélien Amos Oz. Après avoir longtemps tenté de trouver un réalisateur capable d’adapter à l’écran ces écrits, il est vite devenu évident qu’elle devait elle-même s’atteler à la tâche. D’ailleurs, Natalie Portman incarne également le personnage principal, celui de Fania (la mère d’Amos Oz), femme aimante qui, même après avoir vu ses rêves s’effondrer, reste un phare pour son fils. Les leçons de vie qu’inculque Fania à Amos sont puissantes, universelles, particulièrement dans cette scène où elle parle de la très fine séparation entre l’honnêteté et le manque d’empathie. Couchée tout près de son fils, elle lui explique: «Si tu as à choisir entre mentir ou blesser quelqu’un, choisis d’être généreux.» Son fils lui répond naïvement: «J’ai le droit de mentir, alors?» Ce à quoi elle répond: «Parfois… oui.» Deux simples mots qui en disent long et touchent droit au cœur.

Jouer un personnage aussi complexe n’est pas une première pour l’actrice de 36 ans, qui s’est déjà attaquée à des rôles plutôt coriaces: une ballerine assoiffée de pouvoir dans Black Swan, une figure de la monarchie dans The Other Boleyn Girl, une première dame des États-Unis dans Jackie et une biologiste dans Annihilation. Elle est également la narratrice et la réalisatrice du récent documentaire Eating Animals, qui porte un regard très critique sur la production et la consommation de viande. Car en tant qu’actrice, réalisatrice ou scénariste, ce qu’elle souhaite avant tout, c’est que les œuvres qu’elle présente au grand écran résonnent auprès du public et le fassent réfléchir. S’attacher à des personnages différents de soi et les suivre dans leurs hauts et leurs bas le temps d’un film crée de l’empathie, une valeur très importante aux yeux de Natalie Portman et de son mari, le chorégraphe et danseur français Benjamin Millepied. Ensemble, ils essaient de transmettre cette ouverture d’esprit à leurs deux enfants, Aleph et Amalia.

La longue carrière de Natalie Portman est jalonnée de rôles importants, et tout porte à croire qu’il y en aura d’encore plus grands. Mais, plus que la gloire et les statuettes dorées, l’actrice est aujourd’hui en quête de sens et de substance, et, par-dessus tout, cherche à faire du bien – tant dans sa vie personnelle qu’à travers les personnages qu’elle choisit d’incarner à l’écran.

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  Photographe: David Bellemere pour les Parfums Christian Dior

Que feriez-vous par amour? 
J’irais jusqu’au bout de la terre.

Quelle est votre histoire d’amour préférée? 
Celle de mon mari et moi.

Quelle leçon voudriez-vous transmettre à vos enfants? 
Je voudrais qu’ils apprennent à toujours traiter les autres avec amour et respect.

Quelle odeur provenant de votre enfance vous réconforte? 
Le jasmin.

Si l’amour était une fleur, laquelle serait- il et pourquoi? 
Une rose, dont l’odeur subtile éveille toute une gamme d’émotions.

Selon vous, quelle odeur émane de l’amour? 
Celle de Miss Dior, bien évidemment!

Décrivez la fragrance Miss Dior en trois mots
Sensuelle, passionnée, rebelle.

Comment la nouvelle campagne exprime-t-elle l’image de cette eau de parfum? 
L’effluve a toujours symbolisé une femme forte et confiante, et je pense que cette campagne l’illustre très bien.

Miss Dior est reconnue comme étant la fragrance de l’amour. Comment la nouvelle eau de parfum perpétue-t-elle cette romantique histoire? 
Je crois que ce jus présente son côté rebelle. Il démontre qu’il existe plusieurs aspects à une idylle: la passion, la joie, la férocité, la douceur…

En choisissant une femme comme directrice de la création pour la toute première fois, Dior est plus féminin que jamais. Est-ce que cette évolution se ressent également dans la composition de la nouvelle fragrance? 
Oui, on le sent dans la dualité du parfum, qui possède à la fois des notes douces et sucrées, mais aussi quelques éclats plus profonds et riches, presque terreux. Ça représente bien la femme d’aujourd’hui, qui peut être aussi forte qu’élégante.

Si vous vous replongez dans vos souvenirs, quand avez-vous entendu parler pour la première fois de Miss Dior
Quand j’étais ado, je trouvais que tout ce que Dior créait était d’un chic fou…

Quelle image croyez-vous avoir créée en travaillant avec la marque? 
Celle d’une femme qui est à la fois intelligente, sexy, forte et féminine. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis fière d’être l’ambassadrice de cette eau de parfum.

Est-ce que les effluves de Miss Dior vous évoquent des souvenirs particuliers? 
Oui, ils me rappellent mon voyage dans le sud de la France avec le parfumeur François Demachy. Nous avons assisté à la cueillette des roses de Grasse, qui sont utilisées pour créer Miss Dior. C’était une expérience incroyable qui m’a réellement permis de comprendre tous les efforts déployés pour concevoir une fragrance unique.

Quel est votre rituel pour vous parfumer? 
Je vaporise un nuage de jus dans l’air, puis je le traverse afin de laisser sur ma peau une odeur douce et subtile.

Quand avez-vous porté du parfum pour la première fois? 
Quand j’étais enfant, Jean Reno m’avait offert un flacon de parfum alors qu’on tournait le film Le professionnel. Je le trouvais si beau et si spécial que j’aurais voulu qu’il ne se vide jamais.

Quelle est votre odeur préférée?
J’ai un faible pour le jasmin et la fleur d’oranger.

Christian Dior était un passionné de fleurs. Il disait: «Après les femmes, les fleurs sont les créations les plus divines.» Si on veut vous faire plaisir, quelles fleurs doit-on vous offrir? 
Des pivoines, parce que leur éclosion est magique: d’un poing fermé, elles se transforment en une délicate main tendue.