Je téléphone à ma mère deux ou trois fois par semaine, où que je sois. Je ne l’appelle pas pour me confier ni pour avoir des conseils, mais juste parce que je l’aime.Elle a le grand mérite d’avoir élevé un homme qui n’a pas besoin de son approbation.

2 Je suis convaincu que je serais un bon père, mais le temps file et je ne crois pas avoir d’enfants. Je serais sans l’ombre d’un doute meilleur dans ce rôle que dans celui de conjoint. J’ai plus de talent pour aider quelqu’un à grandir que pour le retenir auprès de moi.

3 Ma plus grande fierté est d’être perçu par mes proches comme quelqu’un qui peut donner un avis éclairant. Mon problème a toujours été de concilier cette valorisation, plutôt discrète, de mon entourage, avec mon désir de divertir et d’être une rock-star flamboyante.

4 Je ne pleure qu’au cinéma, mais alors, comme une Madeleine. J’ai vu Marley and Me, et j’ai tellement braillé quand le chien doit être euthanasié que je ne recommande pas le film même à ceux qui aiment les animaux. Une salle de cinéma a cet effet sur moi: je m’y laisse aller comme nulle part ailleurs.

5 J’ai été le confident de ces dames pendant tout mon secondaire, jusqu’à ce que je me tanne d’être seulement leur ami. Il y a quelque chose de tordu dans l’idée de devenir un peu macho, mais c’est nécessaire pour un homme. Question d’identité.

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6 J’adore regarder la lutte de la WWE à la télé. J’ai toujours considéré les lutteurs comme les seuls vrais entertainers, parce qu’ils sont prêts à se faire détester pour donner un bon show. Eux seuls, dans tout le showbiz, peuvent vraiment dire: «On fait ça pour le public.» Pas les artistes.

7 À une époque, j’ai cherché volontairement à être provocant pour susciter le débat et me démarquer des autres. Si c’était à refaire, le gars de Testostérone porterait parfois une perruque et prendrait un nom de scène pour bien montrer que c’est vraiment une caricature.

8 Je serais prêt à retourner vivre à Québec et même à faire autre chose que du spectacle. C’était inconcevable avant, car je devais absolument réaliser certains rêves, dont celui de me produire à Paris. Aujourd’hui, c’est fait et, pour la première fois depuis des années, je vais attendre les invitations et voir où ça me mène. L’animation télé et radio m’intéresse plus que jamais. J’aime être un rassembleur.

9 Je me soucie exagérément de mon apparence. Je ne sais pas si j’accepterai un jour de vieillir physiquement. J’y vois peu d’avantages et je me fais difficilement à l’idée.

10 Je crois que se dévoiler aide véritablement à se définir.

 

 

Marc Boilard est en spectacle au théâtre des Blancs Manteaux à Paris jusqu’au 1er janvier 2010.

www.marcboilard.com.

 

 

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