En 2008, la chanteuse découvre que son mari la trompe avec sa meilleure amie. Le choc est si violent qu’elle en perd la voix. Elle décide alors d’entreprendre une démarche personnelle et d’écrire son autobiographie: D’hier à demain – Ma vie. Ironie du sort, elle a épousé l’an dernier… l’ex-conjoint de celle qui l’a trahie.

Au printemps 2011, à l’émission Why not? With Shania Twain (OWN), on vous a vue suivre diverses thérapies. Était-ce difficile de vous dévoiler à ce point-là devant les caméras?
Oui. On ne m’avait jamais filmée dans un tel état de vulnérabilité. Mais j’ai vite réalisé que le fait de sortir de ma zone de confort faisait partie du processus de guérison. J’ai dû affronter ma peur de me mettre à nu.

C’était vraiment courageux de votre part!
Je ne sais pas si c’était courageux ou stupide! (rires)

Que vous a apporté cette expérience?
Beaucoup de joie et de plaisir. À ce moment-là, j’avais besoin de relever un défi. Plonger dans l’inconnu, dépasser ses peurs, c’est très libérateur. Et ça m’a permis de mieux me connaître.

Est-ce pour les mêmes raisons que vous avez décidé de publier un livre?
Quand on est une personnalité publique, beaucoup de gens disent et écrivent des choses sur vous. Si j’ai écrit ma bio, c’est surtout pour mon fils [Eja D’Angelo, 9 ans]. Je voulais qu’il ait accès à un document de référence à mon sujet dont je suis l’auteure. J’avais aussi à coeur d’apporter un témoignage pour encourager et inspirer les personnes aux prises avec des difficultés que j’ai dû surmonter moi-même.

 

Vous y livrez, avec beaucoup d’authenticité, des détails au sujet de votre enfance. Pauvreté, violence, décès de vos parents dans un accident de voiture. Vous vous en êtes pourtant bien sortie…
J’ai la chance d’être de nature optimiste, de toujours garder espoir. J’aurais pu sombrer, mais je possède une force intérieure qui me pousse à aller de l’avant. Je n’ai cependant aucun mérite, je suis née comme ça.

✖ La musique country représentait-elle le meilleur canal pour transmettre ce que vous aviez à dire?
Je le pense. Quand j’ai enregistré mon premier disque, à la fin de la vingtaine, j’avais déjà acquis une certaine maturité. Je ne ressentais plus le besoin d’exprimer le côté rebelle et un peu arrogant qu’on voit chez de plus jeunes artistes. Cela dit, je n’ai pas toujours été libre de choisir ce que je voulais faire artistiquement.

Allez-vous continuer dans cette veine?
J’aimerais écrire des chansons qui me plaisent d’abord à moi. Elles seront peut-être moins populaires, mais davantage en accord avec qui je suis.

Pensez-vous que les épreuves que vous avez vécues ces dernières années ajoutent de la texture à votre voix?
 Je ne sais pas si c’est psychologique ou simplement dû au fait que je prends de l’âge, mais je sens qu’elle est légèrement différente. Toutefois, je ne crois pas que ce soit perceptible.

Êtes-vous heureuse de remonter sur scène au Colosseum du Caesars Palace, à Las Vegas?
Je suis surtout honorée d’avoir été invitée là-bas. Quelle chance merveilleuse de recommencer à chanter dans cet endroit prestigieux!