Il y a ceux pour qui ça va bien et ceux pour qui ça va trrrrèèès bien. Ryan Reynolds appartient à la seconde catégorie. Par les temps qui courent, sa bonne étoile brille de mille feux dans le firmament hollywoodien. Rien ne rivalise avec son éclat, sinon l’impeccable dentition de l’acteur, qui fait la joie des photographes… et la nôtre. Ce sourire qui nous met dans tous nos états, c’est celui d’un mec qui n’a plus rien à jalouser à qui que ce soit, mais au contraire a tout pour être envié. Qu’est-ce qui fait de Reynolds la coqueluche de l’heure dans le merveilleux monde du cinéma? Étude de cas en cinq points.

1. Il a un corps d’acier

Au-delà du charme, ce qui fait de Reynolds un homme tout particulièrement envié dans la communauté artistique, c’est son corps d’Apollon. Ses pectoraux joliment développés, ses bras musclés et ses abdos bien dessinés – il possède le «six-pack» le plus en vue de Hollywood – expliquent sans doute la note parfaite qu’on attribue à son apparence. Il a vu son nom apparaître au célèbre palmarès des hommes les plus sexys de la planète du magazine People en 2008 et en 2009 et, en février dernier, il devenait le visage (et le corps…) de la fragrance Boss Bottled Night, d’Hugo Boss. De quoi faire rougir de honte les Bradley Cooper et Daniel Craig de ce monde lorsque, entre deux tournages, ils se laissent aller, bien humainement, à quelques excès.

Certaines publications ont avancé que Reynolds aurait eu recours, dans le passé, à la chirurgie esthétique afin de «bonifier» sa figure et de sculpter les abdos qui font sa renommée. Ce qui est sûr, c’est que l’acteur se prête à un entraînement rigoureux, et depuis belle lurette, d’ailleurs. Pour le tournage de son premier gros film d’action, Blade: Trinity, dans lequel il joue Hannibal King, l’acteur de 6 pi 2 po a réussi à gagner 22 livres de muscles tout en faisant passer sa masse adipeuse de 11 % à 3 %. Un exploit dont il est parvenu à maintenir les résultats depuis. Pour notre plus grand plaisir… (soupir)
 

2. Il est pourvu du charme canadien

Accessible, l’acteur s’inscrit le plus naturellement du monde dans la lignée des Canadiens comiques qui ont régné à Hollywood (Dan Aykroyd, Jim Carrey, Michael J. Fox et Mike Myers, entre autres). Comme eux, il se distingue par son sens du timing et son humour pince-sans-rire, deux atouts que convoitent nombre de ses collègues américains…

Né le 23 octobre 1976 à Vancouver, il a quitté sa Colombie-Britannique natale à l’âge de 19 ans pour tenter sa chance dans la Cité des anges. De passage sur le plateau du talk-show canadien The Hour l’an dernier, il évoquait cette époque avec un brin d’ironie. «J’ai tout quitté sur un coup de tête. Et j’ai attendu deux mois avant de dire à mes parents où j’étais. Ça valait mieux, parce que si je leur avais parlé dès mon arrivée à Los Angeles, je leur aurais dit quelque chose comme: « Je suis débarqué il y a une heure, je me suis fait voler ma Jeep et je pleure sans arrêt depuis. »» Heureusement, sa carrière a rapidement décollé. Il a fait des apparitions dans quelques séries avant de décrocher un rôle principal dans la sitcom Two Guys, a Girl and a Pizza Place. À partir de là, les engagements se sont enchaînés.

Il faut dire qu’il maîtrise à la perfection l’art de l’autodérision, tout comme celui de la séduction. Lorsque les jeunes femmes regardent Definitely, Maybe, elles rêvent d’en faire leur amant. Quand les femmes d’âge mûr louent The Proposal, elles soupirent et s’imaginent en couguars. Ce qui n’empêche pas les gars de rêver de complicité masculine lorsqu’ils revoient pour une énième fois le classique bien que puéril Van Wilder, qui demeure à ce jour un des plus grands succès du comédien.

De plus, Ryan Reynolds est facile à aimer. Bon gars, il a couru le marathon de New York en 2008 afin de recueillir des fonds pour la recherche sur la maladie de Parkinson, dont son père est atteint. Il s’est fait tatouer sur le poignet gauche, en latin, le célèbre «Connais-toi toi-même», de Socrate, qui lui rappelle l’importance de rester fidèle à lui-même. «Certains choix que j’ai faits par le passé ont déçu mes parents…» explique-t-il lorsqu’on l’interroge sur la signification du tatouage.

Même s’il confesse détester le hockey, le Canadien qu’il est n’hésite pas à contribuer à la réputation internationale de la poutine lorsqu’il s’adresse aux médias étrangers. Ainsi, dans une entrevue avec Sandra Bullock parue dans People en juin 2009, il lui expliquait ce qu’est la poutine: des frites et des morceaux de fromage arrosés de sauce brune. «Ça vient avec une chirurgie à coeur ouvert!» précisait-il, pince-sans-rire.

Et s’il a marié une Américaine, dit-il à la blague, c’est «pour payer très cher le droit d’avoir une très mauvaise assurance santé!»

 

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3. Il a épousé une bombe

Parlons-en, de sa femme. Scarlett Johansson, ça vous dit quelque chose? Vous savez, cette délicieuse vamp de 25 ans toute en courbes que les réalisateurs s’arrachent? Celle dont le visage orne les affiches publicitaires de Mango, de Dolce & Gabbana, de Calvin Klein, de Louis Vuitton, de L’Oréal ou encore de Moët & Chandon? Eh bien, c’est elle, son épouse!

Ryan Reynolds avait auparavant fréquenté l’actrice Rachael Leigh Cook, puis avait été fiancé à Alanis Morissette, avec qui il est resté pendant quatre ans. Quelques mois après leur rupture, qui a été abondamment commentée sur la place publique, de même que sur l’album Flavors of Entanglement de la chanteuse canadienne, ce bourreau des coeurs tombait amoureux de Scarlett.

C’est en septembre 2008, après 18 mois de vie commune, qu’ils se sont mariés «parmi les ours» (dixit Mme Reynolds, dans un entretien avec le Cosmopolitan français) à l’occasion d’une cérémonie très intime dans un centre d’écotourisme non loin de Vancouver. L’époux, bien de son époque, avoue avoir formulé la grande demande par message texte. «Le plus difficile, ç’a été de comprimer toute ma joie et tout mon amour dans un seul petit texto. Parce qu’après il ne me restait plus qu’à appuyer sur « Envoyer ».» Admettez que, avec cette habile façon de présenter la chose, il s’insinue même dans les bonnes grâces des plus réfractaires à la technologie… qui veulent bien lui pardonner cet accroc aux bonnes manières.

Entre les tournages, les tourtereaux roulent en moto ou en Prius et passent du temps à Los Angeles, à New York et en Louisiane, où ils ont récemment fait l’acquisition d’une maison de campagne. Selon certains journaux à potins, ils auraient l’intention de renouveler leurs voeux à l’occasion de leur deuxième anniversaire de mariage, mais ne compteraient pas faire d’enfant prochainement. Ils songent davantage à l’adoption – n’en déplaise aux scientifiques, qui seraient sûrement curieux de voir ce que donnerait la combinaison de ces deux ADN exceptionnels.

4. Il joue les super-héros comme personne

Sa discipline porte ses fruits, et le corps d’athlète que cultive l’acteur lui sera bien utile au cours des prochains mois… Qu’on en juge plutôt: en 2011, il sera la tête d’affiche des films Deadpool et Green Lantern. Dans le premier, il reprend le personnage de Wade Wilson (alias Deadpool), qu’il a déjà joué dans X-Men Origins: Wolverine et dont il avoue candidement avoir toujours rêvé. «Un jour, j’ai lu une bande dessinée de Deadpool et on y disait qu’il avait des airs de Ryan Reynolds. J’ai trouvé ça tellement cool que j’ai voulu l’incarner.»

Dans le second, il se glissera dans la peau de Hal Jordan (alias Green Lantern), le premier humain jamais sélectionné pour grossir les rangs des très exclusives forces policières intergalactiques. Ironiquement, en revêtant la combinaison verte, Reynolds réussit lui aussi une prouesse sans précédent: il devient l’unique acteur à avoir joué des personnages dérivés de Marvel et de DC, les deux principales maisons d’édition de bandes dessinées mettant en scène des super-héros. En effet, Deadpool (X-Men Origins: Wolverine) et Hannibal King (Blade: Trinity) sont deux personnages issus du monde fantastique de Marvel; quant à Green Lantern, il fait rentrer Reynolds dans l’univers de DC par la grande porte!

5. Il est plus demandé que jamais

Mais avant de s’exhiber au grand écran vêtu de vinyle moulant, il sera à l’affiche du suspense Buried (du réalisateur Rodrigo Cortés), qui a fait grande impression au dernier festival de Sundance. On y suit un ingénieur américain qui bosse en Irak. Enlevé par des terroristes, il est enterré vivant dans un cercueil… avec à sa portée un simple briquet et un cellulaire. Angoisse. Reynolds, qui avoue être claustrophobe, a dû se faire violence afin de terminer le tournage puisqu’il devait rester enfermé de longues heures et enregistrer des séquences qui duraient jusqu’à six minutes – une éternité au cinéma.

Nul doute, l’acteur a le vent en poupe. L’époque où des critiques lui reprochaient le choix de ses films semble révolue. Les studios jouent désormais des coudes pour pouvoir admirer son nom sur l’affiche de leur prochaine superproduction. Sa valeur monte en flèche.

Anne Fletcher, réalisatrice de The Proposal, n’hésite pas à le comparer aux monstres sacrés de la comédie. «Il est une combinaison de Jack Lemmon et de Chevy Chase. Il suffit qu’il modifie son expression pour que le ton d’une scène change du tout au tout. C’est une qualité innée chez lui.»

Que ce soit du côté de la comédie romantique, du suspense ou du film d’action à grand déploiement, Reynolds livre la marchandise, et ça, les grands manitous du septième art l’ont compris. «Je peux passer d’un genre à l’autre assez facilement, a-t-il affirmé au magazine Premiere. Les acteurs, traditionnellement, faisaient beaucoup ça. James Stewart et Cary Grant changeaient de registre sans arrêt. Je crois surtout que j’ai été chanceux. Si j’avais joué dans un Spider-Man dès le départ, je n’aurais sûrement pas eu l’occasion de faire ensuite une comédie comme Adventureland

Sa démarche rappelle un peu celle de Lemmon ou de Chase, disait Anne Fletcher. Son ascension des dernières années, elle, se compare-t-elle à celle qu’ont connue Johnny Depp, Brad Pitt ou encore George Clooney? Et si Ryan Reynolds n’était, au fond, qu’une des plus récentes saveurs du mois au royaume du star-système? Difficile de trancher. La vérité pourrait se situer à peu près n’importe où entre ces deux extrêmes… Et peut-être que le secret de son succès, finalement, c’est que ça lui suffit amplement.

Ryan Reynolds en cinq films

  • Van Wilder (2002) Un incontournable parmi les films d’ados, par moments vulgaire à l’excès (vous serez avertie).
  • The Nines (2007) Dans ce drame fantaisiste, l’acteur erre aux frontières d’univers parallèles. Et il tire admirablement son épingle du jeu.
  • Definitely, Maybe (2008) Il nous fait littéralement craquer dans le rôle d’un papa qui raconte à sa fille (l’adorable Abigail Breslin) ses amours passées.
  • X-Men Origins: Wolverine (2009) C’est avec aplomb qu’il s’impose comme le Wade Wilson de la série de films X-Men.
  • The Proposal (2009) Il forme avec Sandra Bullock et Betty White un des trios les plus charmant du cinéma comique des dernières années.

 

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