Mick Jagger, Amy Winehouse, Kate Moss, Lana Del Rey, Lindsay Lohan, Vanessa Paradis, Billy Idol, la reine d’Angleterre… La liste des stars qui ont posé pour Bryan Adams est assez impressionnante, merci. Loin d’être un simple passetemps, la photographie est devenue une seconde carrière pour le chanteur canadien depuis qu’il s’est mis à croquer ses collègues et amis musiciens pendant les tournées, il y a une quinzaine d’années. À 54 ans, l’auteur de Summer of ’69 et de (Everything I Do) I Do It for You continue de donner une centaine de concerts par année et de sortir des nouvelles pièces régulièrement. Le reste du temps, il le passe devant son objectif, que ce soit à Londres (où il réside), à Paris, à New York, ou à Los Angeles… Très demandé, il signe fréquemment des photos pour Vogue, Harper’s Bazaar, ainsi que pour Zoo Magazine, qu’il a cofondé. Ses portraits, eux, font l’objet d’expositions organisées aux quatre coins du globe (de février à juin 2015, ce sera à notre tour de les voir au Musée national des beaux-arts du Québec).

Le jour de notre shooting, il est le premier arrivé au studio new-yorkais où nous lui avons donné rendez-vous. Filiforme, vêtu d’un jean et d’un t-shirt, les cheveux courts méticuleusement peignés sur le côté, il a l’allure et l’énergie d’une rock-star qui fréquente plus les gyms que les bars. Un verre de lait d’amande à la main (il est végétalien de longue date), il se met immédiatement au boulot et rend tout le monde à l’aise.

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Aujourd’hui, il est à New York pour la couverture de ELLE QUÉBEC, mais il doit ensuite s’envoler pour donner des concerts à Calgary et à Québec (la province de Québec est celle où il préfère jouer au Canada, dit-il), avant d’aller à Vancouver pour visiter sa famille en compagnie de ses deux petites filles. «J’essaie de planifier mes séances photo en fonction des dates de mes concerts», explique-t-il.

Si le chanteur est connu pour sa voix éraillée, le photographe, lui, s’est fait un nom grâce à ses portraits singuliers. «J’ai toujours pensé que nous sommes tous beaux. Qu’on peut trouver du charme à chaque personne.»

Son portfolio compte évidemment un nombre renversant de mégastars et de top modèles, mais on y trouve aussi de troublantes photos de militaires britanniques blessés, voire mutilés, en Afghanistan et en Irak. Les clichés réunis dans l’ouvrage Wounded: The Legacy of War rendent un vibrant hommage à ces soldats et constituent une critique cinglante de l’idéologie guerrière qui a dominé l’actualité de la dernière décennie. «Ça me semblait la meilleure façon de documenter cette période particulière de notre histoire», précise le chanteur, dont le père a servi dans les forces armées britanniques et canadiennes.

Quel plaisir la star planétaire tire-t-elle de la photo? «Une des raisons pour lesquelles je fais des portraits, c’est que ça me permet d’accumuler les expériences enrichissantes. Et n’est-ce pas là le but de l’existence?»

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Quant aux images qu’il a signées dans nos pages, Bryan Adams attribue d’emblée la qualité du résultat final au professionnalisme des cinq mannequins québécoises, prêtes à se mettre à nu pour les 25 ans de ELLE QUÉBEC. «Il aurait fallu être un idiot de première pour bousiller une séance comme celle-là!» dit-il en décochant son célèbre sourire.

Voyez les photos et rencontrez les 5 mannequins immortalisées par Bryan Adams:
Ève Salvail: l’icône rebelle
Jessiann Gravel: la mannequin à la sensualité épanouie
Pamela Bernier: la mannequin caméléon
La mannequin Sophie Touchet: une révélation
Chantale Nadeau: une beauté généreuse