Impeccable en costume-cravate sombre pour une sortie officielle des Canadiens de Montréal; trendy en jean, t-shirt, bonnet et bottillons de cuir à la Semaine de mode de Montréal; sexy en smoking griffé au Gala Artis, au bras de sa belle, Mariepier Morin… Brandon Prust a toujours le bon look. Même lorsqu’il porte un short Nike, il a du style. C’est du moins ce que je m’imagine ce soir, au moment où, après quelques rendez-vous téléphoniques reportés, je l’attrape enfin au vol.

«J’ai repris l’entraînement aujourd’hui, avant de jouer une ronde de golf», dit-il au cellulaire de sa voix rauque, en mettant le pied dans sa maison, à London, en Ontario, où il passe en coup de vent. De quoi nous donner tout juste le temps de discuter de son culte avoué du vêtement.

Non, le mot «culte» n’est pas trop fort. Car à 29 ans, le numéro 8 du Tricolore affiche non seulement une véritable passion pour les vêtements, mais une dégaine de hipster élégant qui met en échec l’image traditionnelle qu’on se fait du joueur de hockey – figée quelque part entre le cowboy des Prairies et le vendeur d’autos usagées.

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Son sens de la mode, il le doit notamment à son passage, de 2009 à 2012, chez les Rangers de New York, où «les joueurs se livrent une dure compétition pour déterminer celui qui sera le mieux habillé de la Ligue!» dit-il. (Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir l’allure du gardien de but suédois Henrik Lundqvist. Avertissement: la température risque de monter dans la pièce.)

Bien entendu, sa rencontre avec Maripier, la sémillante chroniqueuse culturelle de l’émission Ça commence bien!, lui a également permis de peaufiner son allure. «MP est ma première fan et ma styliste perso!» reconnaît le puissant attaquant, qui est certes le joueur comptant le plus de minutes de punition au sein de son équipe, mais qui, côté style, connaît un parcours sans faute.

 

 

Décrivez-nous votre style en trois mots. Je dirais à la fois pointu, roots sur les bords et un peu hipster.

Vous voyagez beaucoup et vous avez vécu à New York. Que pensez-vous de la mode à Montréal? J’adore cette ville! Ici, je me sens libre de porter ce que je veux et de m’exprimer comme je l’entends par le choix de mes vêtements. Disons que ce n’est pas toujours le cas à London [NDLR: sa ville natale], où mes tenues plus edgy laissent certains perplexes… (sourire dans la voix)

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Avez-vous repéré un faux pas mode chez nos hommes? Je suis toujours étonné de voir un homme porter la mauvaise paire de chaussures. Surtout avec un jean, ça gâche tout!

Avec votre carrure athlétique de 6 pi, 195 lb, vous arrive-t-il d’avoir du mal à vous habiller? Je porte du 33 à la taille, mais côté postérieur, je fais du 38 – ce qui n’est pourtant pas gros pour un hockeyeur! Alors, trouver un jean dans lequel je me sens à l’aise et qui ne soit pas trop étroit, c’est un défi!

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J’imagine que vos complets sont faits sur mesure. Absolument! J’ai un faible pour ceux de Sartorialto, un tailleur pour hommes montréalais, qui habille aussi plusieurs autres joueurs, dont P. K. Subban. Je possède également des complets des designers John Varvatos, Hugo Boss et Joseph Abboud, tous dénichés à New York.

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Quelle est votre obsession mode? Les chaussures. J’investis dans des souliers de qualité. Ma dernière paire est signée Lanvin. Je vais d’ailleurs la porter ce soir, avec un jean J Brand et une chemise habillée, pour accompagner Maripier au resto…

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À propos de Maripier, c’est votre coach mode? Bien sûr! Elle a un sens inné du style, et j’adore ça. Je choisis mes vêtements moi-même, mais la décision finale lui revient. Elle aime, j’achète. Elle n’aime pas, je laisse tomber… sans trop discuter. En plus, elle a du flair pour les bonnes affaires. Elle m’apprend à moins dépenser pour des trucs qui n’en valent pas la peine.

Quel est le joueur de hockey le mieux habillé, selon vous? Ça se joue entre Henrik Lundqvist et P. K. Subban: ils assument leur style flamboyant avec aplomb. Quant à Sean Avery [NDLR: ex-hockeyeur des Rangers de New York et ancien stagiaire de Vogue reconverti en stratège publicitaire], il est incroyablement élégant!

Avez-vous un styliste personnel qui vous habille pour vos soirées tapis rouges? Pour toutes les occasions spéciales, je fais appel aux services de Patrick Vimbor, comme Maripier d’ailleurs. C’est lui qui nous a habillés pour le dernier Gala Artis.

Vous avez dit qu’il vous arrive de dépenser beaucoup pour vous habiller. Un exemple? Il m’est arrivé de claquer du fric de manière indécente, surtout pour des accessoires de luxe chez Louis Vuitton. Mais je me soigne! (rires)

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