T’attendais-tu au retour de Gilmore Girls?

C’est une rumeur qui plane depuis longtemps. Chaque année, j’entendais qu’il y aurait un film, une suite… et ça n’arrivait jamais. L’été dernier, un événement a été organisé au ATX Television Festival, au Texas, avec toute la distribution de Gilmore Girls. Des milliers de personnes de partout dans le monde se sont déplacées. C’est là que j’ai réellement mesuré l’engouement pour le show. La série est encore tellement populaire! Je crois que bien des gens l’ont découverte – ou redécouverte – sur Netflix. Je suis reparti du festival en me disant que c’était impossible qu’il n’y ait pas de suite à la série. Et puis, deux mois plus tard, on m’a appris que ça allait arriver, et pour vrai cette fois! J’étais un peu surpris, mais je ne suis pas tombé des nues, disons.

Comment as-tu réagi à la nouvelle?

J’étais très excité, mais en même temps, comme je détenais peu d’informations, j’avais beaucoup de questions! Allait-on faire un film? Un épisode spécial? Qui allait participer? J’étais curieux. J’ai été ravi d’apprendre qu’on allait tourner quatre longs épisodes d’une heure et demie, qu’ils allaient être diffusés sur Netflix et que j’allais jouer dans chacun d’entre eux!

Étais-tu content du format de ces nouveaux épisodes?

Je n’étais pas familier avec les épisodes d’une heure et demie, mais on m’a dit que c’est quelque chose d’assez courant en Angleterre. On n’a qu’à penser à l’émission Sherlock Holmes, par exemple. Auparavant, l’émission durait 45 minutes, alors les nouveaux épisodes seront pratiquement des deux-en-un! Je crois que ça réjouira les fans de Gilmore Girls.

Surtout que les vrais fans de Gilmore Girls sont maintenant habitués de regarder la série sur Netflix pendant de longues heures!

(éclat de rire) Oui, c’est vrai! Je n’avais pas pensé à ça.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le fait de retrouver ton personnage, Michel, maître d’hôtel au Dragonfly Inn?

C’est un personnage tellement satisfaisant à jouer! Il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, et c’est jouissif. Il n’a aucun filtre. J’ai des répliques qui me font mourir de rire! C’est très drôle à jouer.

On a connu un Michel grincheux et insolent, est-ce qu’il s’est adouci avec le temps?

Pas vraiment! Il est qui il est. Cependant, dans les nouveaux épisodes, on apprendra plus de choses sur lui. Certaines informations sur sa vie personnelle et sur son passé seront divulguées, et je crois que ça rendra le personnage plus complexe et intéressant.

Melissa McCarthy, qui jouait la pimpante cuisinière Suki, n’était pas censée être de la distribution, par manque de temps. Récemment, on a cependant appris qu’elle serait finalement de la partie. Tu dois te réjouir de cette nouvelle, non?

Tellement! C’est ma bonne amie, et j’étais avec elle quand elle a annoncé la bonne nouvelle sur le plateau d’Ellen DeGeneres. Ça n’aurait pas été pareil sans elle! Je suis très content de retrouver ma partenaire de jeu.

Vous avez commencé à tourner les nouveaux épisodes en février dernier. Comment se sont passées les premières journées sur le plateau?

La première journée, c’était un peu bizarre. C’était un peu comme quand tu revois un très bon ami que tu n’as pas croisé depuis des années. Tu es content, mais tu as aussi beaucoup d’appréhensions! C’était surréaliste de rentrer dans les décors que je n’avais pas vus depuis sept ans, de rejouer un personnage que j’avais laissé de côté pendant tout ce temps, de retrouver l’équipe… J’étais un peu nerveux, je l’avoue. (rires) Mais, comme on connaît tous l’univers de Gilmore Girls sur le bout de nos doigts – le ton de la série, l’écriture d’Amy [Sherman-Palladino, l’auteure de la série], les personnages -, ça n’a pris que quelques jours pour que tout se replace, et qu’on se sente comme si on n’avait jamais arrêté.

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À quoi peut-on s’attendre des quatre épisodes de Gilmore Girls: Seasons?

Amy [Sherman-Palladino] sait depuis longtemps comment la série finira. Elle a mijoté la fin pendant des années, alors j’ai l’impression que les quatre derniers épisodes seront très organiques, pas forcés du tout. Les dialogues intelligents, les références culturelles, le côté comique, les personnages attachants, l’univers de Stars Hollow, la relation entre Lorelaï et Rory… On retrouvera tout ça, mais puissance10! On a shooté la série aux stéroïdes! (rires) Comme il n’y a que quatre épisodes, on voulait que les fans puissent se gaver, et retrouver tout ce qu’ils aimaient de la série.

Amy Sherman-Palladino sait depuis longtemps les quatre mots exacts qui cloront la série, et je sais que tu les connais. Que peux-tu nous en révéler?

Je ne peux pas les dévoiler! Mais, quand j’ai reçu les textes, je me suis empressé d’aller les lire. Amy nous avait parlé de ces quatre mots mystérieux, et j’étais curieux. Quand je les ai lus, j’ai été agréablement surpris. C’est une belle fin, mais c’est définitivement une surprise!

On est maintenant rendus à LA question la plus importante de l’entrevue: en ce qui a trait aux prétendants de Rory, es-tu #teamjess ou #teamlogan?

Aucun des deux! Je suis #teamdean! (éclat de rire) Pourquoi n’est-il pas dans les choix? Je l’ajoute! J’ai toujours trouvé que ça a été le meilleur chum de Rory, même si leur histoire a mal fini. Alors, go Dean!

En plus de te revoir dans Gilmore Girls, on aura la chance de te voir très bientôt dans une série originale produite par YouTube Red, Sign it!. Peux-tu nous en parler?

La série est une satire vraiment comique des émissions de compétition de chant à la télé, comme La Voix ou American Idol. On explore les dessous de ces concours-là. Sign it!, c’est le nom de la compétition dans l’émission, et j’incarne le président du réseau de télévision sur lequel elle est diffusée. Ça sort le 24 mai et ce sera très drôle!

Tu joues dans une émission sur Netflix, dans une autre sur YouTube Red… C’est comment de jouer sur ces plateformes non traditionnelles?

C’est vraiment super. Maintenant, tout le monde crée son propre contenu: Netflix, YouTube, Hulu… C’est formidable pour les acteurs! Ça nous donne beaucoup plus d’opportunités. Le marché est diversifié et complètement éclaté, et les plateformes numériques donnent naissance à des shows incroyables. On n’a pas assez de temps pour regarder toutes les bonnes téléséries qui sont produites!

Tu te concentres présentement sur le marché américain, mais penses-tu un jour rejouer dans des téléséries québécoises?

Oui, absolument! J’habite à Los Angeles, alors on ne pense pas souvent à moi pour des rôles dans des productions québécoises, mais si l’occasion se présentait, j’adorerais ça! À Montréal ou à L.A., quand on m’offre un beau rôle, c’est toujours un cadeau. Et j’aime beaucoup jouer en français! Après tout, c’est ma langue maternelle.

Viens-tu souvent à Montréal?

Oui, j’y passe toujours Noël. Ma mère habite ici, plusieurs de mes amis aussi. Je viens aussi l’été parce que je suis propriétaire d’un studio de spinning à Montréal, sur l’avenue du Parc. Je dois venir m’en occuper un peu!

Pourquoi avoir ouvert ton studio de spinning ici et non à Los Angeles?

Je suis un joggeur de longue date, mais à cause de blessures aux genoux, je ne peux plus courir. La seule chose que j’ai trouvé qui me fait autant de bien que de jogger, c’est le spinning! Mais pas l’ancien spinning, où on fait juste pédaler. À Los Angeles, j’ai découvert les cours de spinning SoulCycle et j’ai tout de suite adoré. On pédale au rythme de la musique, on intègre des exercices du haut du corps… C’est presque comme de la danse! Pour un amateur de musique et de danse comme moi, c’était parfait. Puis, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de studio du genre à Montréal, alors l’idée m’est venue d’en créer un. Je voulais que les Montréalais puissent découvrir ce type d’exercice. C’est ouvert depuis septembre dernier et ça marche fort! C’est un immense succès, je suis très fier des résultats.

En finissant, quels sont tes endroits préférés à Montréal et à Los Angeles?

À Los Angeles, vous me croiserez souvent chez GJelina, où on trouve la meilleure pizza de Venice Beach! À Montréal, je vais souvent manger avec des amis au restaurant Damas, sur l’avenue du Parc. On y sert une délicieuse cuisine syrienne.

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