La petite Amanda a bien grandi depuis sa première apparition dans la comédie Mean Girls en 2004. La nouvelle égérie des parfums Very Irrésistible de Givenchy prouve avec le biofilm Lovelace, dans lequel elle incarne Linda Lovelace, l’actrice porno la plus iconique des années 1970, qu’elle n’est plus la jeune ingénue qu’on a connue.

La star, que nous avons récemment rencontrée à New York, nous a parlé des différentes facettes de sa vie, mais surtout de son dernier film, dont la sortie DVD est prévue pour le 5 novembre.

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De quelle façon vous êtes-vous identifiée à Linda Lovelace, une actrice qui s’est fait connaître par le sulfureux Deep Throat?

C’est une femme libre et ouverte sexuellement. J’aime croire que je le suis aussi. Le sexe n’est pas un tabou pour moi, c’est un acte naturel et magnifique. En Amérique du Nord, nous sommes particulièrement prudes concernant la nudité. On nous apprend très jeunes que notre corps est un jardin secret – et ce l’est -, mais chacun est libre d’en disposer comme il le désire. Il n’y a pas de honte ou de malaise à apprécier un corps nu.

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Dans la vie de tous les jours, je n’ai aucune pudeur. D’ailleurs, pendant le tournage du film, quelques membres de l’équipe et moi-même nous sommes retrouvés dans un spa, tous nus, et il n’y avait pas de gêne. Dans Lovelace, ce ne sont pas les scènes de nudité qui m’ont rendue mal à l’aise, mais celles de violence.

Pourquoi la violence vous a-t-elle dérangée plus que la nudité?

La pornographie n’est là qu’en toile de fond, dans le film. Celui-ci porte plutôt sur la relation abusive entre Linda et son mari. Les scènes de viol et d’agressions ont été très difficiles à jouer et à surmonter. Sur le plan émotif, c’était drainant!

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Je trouve troublant de voir à quel point nous sommes devenus insensibles à la violence. Un film dans lequel des hommes se poignardent, se tirent dessus et se font torturer est en général bien accepté, mais voir un bout de sein à l’écran, ça, c’est choquant!

Maintenant que vous avez joué une star de la porno, que pensez-vous des films X?

Je ne regarde pas de pornographie parce que je n’en ressens pas le besoin. Toutefois, je ne suis pas contre. Chacun est libre de s’exprimer sexuellement comme bon lui semble. Je suis consciente cependant que plusieurs femmes évoluent dans le milieu de la porno sans nécessairement le souhaiter. Je déteste qu’on traite la gent féminine comme un vulgaire objet. Cela dit, il existe maintenant de la pornographie plus respectueuse faite par les femmes pour les femmes.

Vous arrive-t-il d’avoir peur d’être catégorisée dans un certain type de rôles?

Le secret est de continuer à surprendre le public en diversifiant mes rôles le plus possible. De plus, une bonne actrice doit pouvoir s’effacer derrière son personnage, c’est-à-dire faire oublier à l’auditoire qu’elle est une célébrité.

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Quel genre de personnage aspirez-vous à jouer?

Une femme atteinte d’une maladie mentale. C’est un monde que je trouve fascinant mais qui m’est totalement inconnu. Interpréter quelqu’un qui cherche à se faire comprendre et à se faire accepter des autres est un défi de taille.

Vous avez étudié le chant pendant plusieurs années en plus de jouer dans deux comédies musicales (Mamma Mia! et Les misérables). Seriez-vous intéressée par une carrière de chanteuse?

Jamais! Je ne pourrais pas supporter que d’autres pros du milieu artistique se greffent à mon entourage déjà trop populeux à mon goût. En ce moment, j’ai un manager, un agent de théâtre, un agent de cinéma, les agents commerciaux de mes agents, l’agent de tous ces agents… Ça me rend dingue d’être entourée d’autant de gens qui mettent constamment de la pression sur moi.

Mais pour en revenir à la musique, j’aime écrire des chansons. J’ai d’ailleurs composé et interprété la chanson Little House, qui se trouve sur la bande sonore du film Dear John. J’en suis fière.

Comment êtes-vous dans la vie de tous les jours?

Je suis 100% naturelle! Je n’ai pas de temps ni d’énergie à investir dans mon look. Je ne porte pas de maquillage et ne sèche jamais mes cheveux au séchoir. Le jour où je devrai corriger mes imperfections avec du fond de teint et du blush viendra bien assez vite. Pour l’instant, j’aime la simplicité: jean, t-shirt, baskets et cheveux remontés en chignon.

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Que serait-il étonnant d’apprendre sur vous? Je suis une control freak. Impossible pour moi d’être sur le siège passager. Je déteste me sentir vulnérable. Imaginez-moi dans un avion lorsqu’il y a des turbulences. L’horreur!

Êtes-vous sensible aux parfums?

Énormément! Mon humeur et ma personnalité sont influencées par la fragrance que je porte. Par exemple, lorsque je m’asperge de Very Irrésistible de Givenchy, un parfum élégant et délicat, ce sont ces traits de ma personnalité qui ressortent. Son jus floral et féminin me donne même envie de mettre des robes ou des jupes colorées, moi qui suis toujours vêtue de noir ou de blanc. Je me sens très confiante lorsque je porte ce parfum.

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Justement, croyez-vous que Givenchy vous a choisie comme ambassadrice à cause de cette assurance que vous dégagez?

Probablement. J’ai une grande confiance en ce que je suis: en mon corps, en ma personnalité, en mes valeurs, etc. À mon avis, il n’y a rien de plus sexy et attirant qu’une femme honnête qui s’assume et s’accepte avec ses défauts. Et la franchise, ça me connaît! Je dis vraiment tout ce que je pense, même si parfois ça me met dans l’eau chaude…

Pour célébrer le 10e anniversaire du parfum Very Irrésistible, Givenchy lance le flacon Happy 10 Years, en série limitée (105$ le 75 ml d’eau de toilette).

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