Déambuler dans les couloirs semi-ouverts reliant les unités cubiques d’Habitat 67 est une expérience en soi. Érigée il y a près de 50 ans à la Cité du Havre, à Montréal, la remarquable construction de l’architecte Moshe Safdie repose sur un concept qui permet un mode de vie hybride jumelant intérieur et extérieur, intimité et communauté.

Ce choix en dit long sur Maria Varvarikos Peart, fondatrice et directrice de l’agence de communications Zoï, et son mari, Dexter Peart, cofondateur de Want Les Essentiels de la Vie, une gamme de sacs de voyage et d’accessoires de luxe. En couple depuis 15 ans, ces entrepreneurs à la carrière florissante sont également les parents de deux bambines de 5 ans et de 18 mois. Leur appartement? Un véritable cocon baigné de lumière, qui les apaise et les repose de leur vie effrénée: «Notre chez-nous est un refuge qui nous ressemble, mais dans lequel nous ne nous sentons jamais enfermés. Nous connaissons nos voisins, de plus en plus de familles s’installent ici, et le frère de Dexter habite à seulement quelques unités de la nôtre», précise Maria. Visite guidée de leur havre de paix.

Avez-vous beaucoup transformé l’appartement depuis que vous avez emménagé en 2007?

Dexter: Nous avons toujours veillé à conserver l’esprit d’Habitat 67, soit un espace qui préserve l’intimité des résidents tout en les plongeant au coeur de la nature. C’est ce qui nous avait donné envie d’y vivre en premier lieu. Les changements auxquels nous avons procédé ont été progressifs et respectueux de l’aménagement initial. En fait, c’est surtout la naissance de nos enfants qui nous a incités à faire certaines modifications, notamment en ouvrant la cuisine sur la salle à manger. En couple, nous passions tout notre temps à l’étage, à bouquiner sur le canapé ou sur la terrasse, durant l’été. Mais aujourd’hui, nous vivons littéralement au rez-de-chaussée. En ce qui concerne les meubles que nous avons fait construire sur mesure, dont la bibliothèque et les modules de rangement, j’ai tenu à réutiliser les poignées originales de la trappe qu’on aperçoit sur le parquet de la salle à manger. J’aime leur design nautique en parfaite harmonie avec les lieux, à proximité du fleuve et du Vieux-Port.

Qui, de vous deux, est responsable de la décoration intérieure?

Maria: Par bonheur, Dexter et moi avons des goûts très similaires, avec un penchant pour les lignes nettes et épurées du design scandinave. Nous décidons de tout ensemble mais, par la suite, il s’investit plus concrètement que moi dans le projet. Il a même dessiné plusieurs de nos meubles! De mon côté, je m’occupe des détails plus pratiques de l’aménagement, afin de mieux l’adapter à notre quotidien. C’est nécessaire lorsqu’on a des enfants. Nous aimons le beau, oui, mais il faut aussi que ce soit fonctionnel. Par ailleurs, j’ai besoin de chaleur et de vie autour de moi. C’est une des raisons pour lesquelles la plupart de nos meubles sont en bois. Les matériaux froids et statiques ne m’attirent pas.

D: Disons que s’il n’en tenait qu’à moi, le décor serait beaucoup plus minimaliste! Maria a vraiment apporté une touche de féminité et de chaleur à notre environnement. C’est grâce à elle que nous nous sentons à la maison et non pas dans une galerie d’art.

En cas d’incendie, quelles sont les trois choses que vous tenteriez de sauver?

M: Mes deux filles et mon mari! (rires) Chose certaine, je n’emporterais aucun meuble, vêtement ou objet avec moi. Même si je suis attachée à la beauté de certaines choses et à l’histoire qui les entoure, aucune ne m’est précieuse au point que je ne puisse m’en passer… si ce n’est la montre que mon père m’a offerte pour mes fiançailles. J’y tiens énormément.

D: Spontanément, j’ai moi aussi d’abord pensé à ma famille! En y réfléchissant, je me rends compte qu’aucun objet ici ne me serait indispensable pour continuer ma vie. Et cette pensée me rassure beaucoup.

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