Azamit a toujours navigué dans l’univers du beau. D’abord mannequin, elle a longtemps sublimé les pages de ELLE QUÉBEC grâce à ses talents de styliste. Il y a 14 ans, elle fondait le marché éphémère souk@sat, une véritable vitrine pour les artisans québécois. Depuis, elle cherche avant tout à proposer des expériences, tel l’Azamit Pop-Up Home, la boutique éphémère qu’elle a créée, l’an dernier, dans un appartement du Vieux-Montréal. «On a tous besoin de gagner notre vie, mais pour moi, la collaboration compte beaucoup plus que le cachet. J’aime mettre en relation des gens de différents milieux, qui ne se seraient jamais rencontrés autrement.»
Depuis quand «slashes»-tu?
Pendant longtemps, j’ai mené plusieurs projets en parallèle du stylisme. Je les considérais comme des passe-temps et n’en parlais pas trop parce que j’avais peur qu’on me trouve éparpillée. Lorsque j’ai lancé le souk@sat, je me disais que c’était uniquement pour triper… même si ça prenait énormément de place dans ma vie. J’étais en déni total! Il y a quelques années, j’ai décidé de parler ouvertement de toutes mes activités. Je suis plus heureuse maintenant que ma vie n’est plus compartimentée.
Être «slasheuse», c’est une question de personnalité ou de génération?
Avant, on ne croyait pas possible de vivre de nos hobbys. Aujourd’hui, on peut être illustratrice, DJ, créatrice de bijoux et blogueuse! Les jeunes n’attendent pas de trouver un investisseur ou de considérer leur idée comme parfaite avant de le lancer. Si ça marche, c’est génial, et si ça ne marche pas, ils ont plein d’autres projets en branle.
Peut-il être perçu négativement d’être «slasheuse»?
Non, on est à une époque où on peut tout faire. Sur le plan créatif, c’est très stimulant, mais ça peut aussi être essoufflant. Je ne me vois pas revenir en arrière même s’il m’arrive d’angoisser à l’idée de ne pas avoir assez de temps pour réaliser toutes les idées que j’ai en tête!
Que conseillerais-tu à une «slasheuse» en devenir?
Je lui conseillerais de ne pas se contenter d’imaginer des choses, mais bien de les concrétiser, que cela prenne un mois ou 10 ans pour y arriver. Je mets aujourd’hui en œuvre des idées que j’ai eues il y a 20 ans! Il ne faut pas non plus se limiter à un seul projet: si on est méthodique, on peut tout réaliser!
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