Précisons d’emblée: rien ne nous oblige à laisser un pourboire lorsqu’on reçoit un soin de beauté. Seuls certains employés de l’hôtellerie et de la restauration gagnent un salaire de base moins élevé que le minimum (8,90$/h contre 10,35$/h) compensé de cette manière. Dans le cas du personnel des salons de coiffure, instituts de beauté et spas, on parle plutôt de convention tacite: la norme veut qu’on offre environ 10% du total de la facture avant taxes en guise de pourboire. Pour 100$, celui-ci se chiffrerait donc à 10$.

S’il y a plusieurs intervenants
Si, dans un salon, on a affaire à une réceptionniste, une shampouineuse et un coiffeur, par exemple, comment répartir équitablement ces fameux 10%? Soit on confie l’argent à la préposée à l’accueil en lui demandant de le distribuer au personnel concerné, soit on s’en occupe soi-même, en fonction de l’importance des missions. La personne qui se charge de notre coupe joue forcément un rôle plus crucial dans l’atteinte du résultat final que celle qui lave nos cheveux. Sur 10$ de pourboire, on pourrait ainsi donner 8$ à la première et 2$ à la seconde.

Dans le cas d’un massage thérapeutique
Lorsqu’on s’offre un soin de détente ou esthétique, la règle tacite du 10% s’applique. Mais dès que le traitement devient thérapeutique (un massage pour soigner une blessure au dos par exemple), même s’il est réalisé dans un spa ou un institut de beauté, aucun pourboire n’est nécessaire. Le reçu sert de repère: si on en reçoit un, il s’agit d’un soin de santé. On s’abstient donc de donner un pourboire aux massothérapeutes, comme on le ferait pour les médecins, dentistes ou psychologues.

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Si on reçoit un soin très court
Une épilation des sourcils d’une dizaine de minutes ou une manucure à peine plus longue requièrent le même pourcentage de pourboire qu’un soin du visage d’une heure et demie. Le savoir-vivre beauté veut qu’on base son calcul non pas sur la durée du service reçu, mais sur son coût.

Un cadeau plutôt que de l’argent?
Si on fréquente régulièrement un endroit, offrir un présent personnalisé à certains moments de l’année (anniversaire, Noël) peut constituer une bonne pratique. Ce geste traduira notre reconnaissance envers notre esthéticienne ou notre coiffeur pour ses mille et une attentions à notre égard. Et au fil des visites, ça évite le casse-tête de calculer un pourboire de façon systématique.

Si on est mécontente du service
En beauté, comme dans tout autre domaine, on récompense un service pour sa qualité. On nous fait patienter longtemps en compagnie de vieux magazines écornés sans s’excuser? On oublie de nous servir un peu d’eau ou de café? Le soin est bâclé? Notre couleur a viré à cause d’une erreur de manipulation? Voilà autant de motifs de manifester, avec raison, sa désapprobation. En pareilles occasions, on laisse – sans gêne! – un montant moins élevé ou pas de pourboire du tout.

Un grand merci à Danielle Roberge, conférencière, formatrice et consultante chez Parlons étiquette (parlonsetiquette.com), pour ses précieux conseils.

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