Comme je vous le disais hier, j’avais très hâte d’entendre la conférence de Hillary Rhodam Clinton et j’espérais qu’elle parle des femmes, de leur place en politique et de leur relation au pouvoir. L’ancienne première dame a largement dépassé mes attentes: son discours portait exclusivement sur ces thèmes! (Voir mon autre billet ici.)

Pour bien des femmes, Hillary Clinton est un modèle, notamment pour son intelligence, sa résilience et sa détermination. Quels conseils donnerait-elle à des femmes qui veulent faire avancer leur carrière, que ce soit en affaires ou en politique? L’ancienne secrétaire d’État américaine a justement abordé ce thème, en disant qu’on lui posait souvent la question.

«Mon conseil préféré est celui d’une de mes prédécesseures, Eleanor Roosevelt», a-t-elle confié: «Elle affirmait que pour faire de la politique il vaut mieux avoir la peau aussi dure que celle d’un rhinocéros. Pour moi, ça veut dire qu’il faut apprendre à recevoir les critiques sérieusement, mais pas personnellement», a-t-elle rajouté. «Les critiques sont bonnes à entendre, car elles nous révèlent ce que des amis ne nous diront peut-être pas. Il faut donc garder l’esprit ouvert. En même temps, il est important de pas s’en remettre complètement à ce que les autres pensent et disent de nous.»

«Pour beaucoup de femmes, le fait de douter d’elles-mêmes et le perfectionnisme sont des obstacles majeurs à leur avancement. Il faut donc avoir confiance dans ses aptitudes et le travail accompli, mais il faut aussi être prête à prendre des risques, même si on doit échouer, ce qui n’est pas toujours facile.»

C’est ainsi que l’ancienne secrétaire d’État a parlé de ses propres doutes. Ceux qu’elle a eus quand on lui a proposé de se présenter au poste de sénatrice de l’État de New York dans les années 1990, quand qu’elle était encore première dame. «J’ai longtemps refusé», a-t-elle confié. Puis il y a eu cet épisode marquant alors qu’elle visitait une école à New York, au cours d’un évènement sportif. «Juste avant de prendre la parole, une étudiante m’a chuchoté à l’oreille: « Osez vous battre, Madame Clinton. » J’étais soufflée! Comment dire non alors que ça faisait des années que je répétais aux femmes de se battre, de s’impliquer, de ne pas avoir peur d’échouer?»

«Je me suis donc lancée en politique, même si ce n’était pas naturel pour moi. J’ai travaillé fort et j’ai eu la chance d’être élue deux fois sénatrice.»

«C’est à vous et nous tous d’encourager les jeunes femmes de la nouvelle génération à « oser se battre », a-t-elle conclu. «Nous en ressortirons tous gagnants.»

Un beau message d’encouragement, n’est-ce pas?