«“Aucune femme n’est une île”, dit Virginie Aubert, vice-présidente du marketing chez Mercedes-Benz Canada. J’ai adapté cette phrase du poète John Donne. La croissance est bâtie sur les leçons qu’on a apprises et les gens qu’on a rencontrés en cours de route; s’en inspirer peut nous aider à établir les bases d’une carrière extrêmement satisfaisante.»

Nous ne pourrions pas être plus en accord avec les propos de Virginie. À la recherche de conseils judicieux, nous avons discuté avec des femmes accomplies – notamment, trois des lauréates du prix Leaders émergentes Mercedes-Benz 2020. Le fabricant d’automobiles de luxe commandite ce prix, qui est remis au cours du gala annuel Les prix Top 100 – Les Canadiennes les plus influentes qu’organise le Réseau des femmes exécutives (WXN). Il le fait dans le cadre de sa plateforme, She’s Mercedes, visant à célébrer, à rassembler et à inspirer les femmes ayant réussi.

Voici donc les conseils éclairés que ces lauréates nous ont donnés pour que nous puissions aller loin dans notre carrière.

1. NE PAS OUBLIER QUUN RÉSEAU EST UN INDICATEUR DE NOTRE VALEUR NETTE.

Ravy Por, directrice exécutive de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes chez KPMG, avoue qu’elle a mis des années à comprendre l’importance d’avoir un bon réseau. «Je viens d’une famille de réfugiés du génocide cambodgien, mes parents sont fermiers, et j’ai grandi dans un milieu modeste. Je n’avais aucun contact professionnel dans mon domaine», dit Ravy, qui est aussi fondatrice de Héros de chez nous, un organisme sans but lucratif qui s’engage pour la démocratisation de l’éducation technologique. «Mais en 10 ans environ, j’ai assisté à des centaines d’événements et rencontré beaucoup de gens.» Cultiver son réseau lui a indiqué de nouvelles perspectives de carrière, fait connaître des comités et nouer de nouvelles amitiés.

2. SINSPIRER DÉLÉMENTS INHABITUELS.

«J’aime écouter des balados portant sur le marketing et l’entrepreneuriat, car plusieurs des stratégies pour réussir dans ces domaines peuvent s’appliquer à la science et à la recherche, mais la plupart des scientifiques ne pensent pas de cette façon», dit Meghan Azad, détentrice d’un doctorat et professeure agrégée en pédiatrie et en santé des enfants à l’Université du Manitoba. Comprendre différentes sphères de savoir est un thème dans sa carrière. Elle a une formation en sciences de base (génétique et biochimie) et en recherche clinique (pédiatrie et épidémiologie), et elle agit à titre de «traductrice» pour ses collègues.

3. PRÉPARER LE TERRAIN POUR UNE ÉVENTUELLE PROMOTION.

Au lieu d’aborder le sujet avec notre gestionnaire de manière soudaine, tenter plutôt de faire en sorte que nos esprits se rencontrent. C’est ce que recommande Nazia Shahrin, directrice générale principale, Stratégie réglementaire et prestation des services à la RBC, et chargée de cours à la faculté de l’information de l’Université de Toronto. Elle souligne qu’il faut se préparer à donner des exemples de situations qui montrent qu’on va au-delà de ce qui nous est demandé: «Notre plan d’action devrait comprendre plus qu’une simple discussion avec notre gestionnaire, dit-elle. La rencontre avec celle-ci devrait être le point culminant d’une série d’étapes qui aura servi à la mettre au courant de nos réussites concrètes et à lui rappeler de façon régulière qu’on dépasse les attentes liées à notre mandat.»

4. VISER LE PROGRÈS ET NON LA PERFECTION.

«Il faut se permettre de tomber durement, mais aussi se relever rapidement, dit Ravy Por. Au début de ma carrière, je faisais des erreurs et j’acceptais de ne pas avoir la science infuse. Cette leçon importante m’a permis de rester humble et de découvrir mes forces et mes faiblesses.»

5. SE CONCENTRER SUR NOTRE «DEVISE DE CARRIÈRE», MAIS AUSSI SUR NOTRE CROISSANCE PERSONNELLE.

Nazia Shahrin explique que la «devise de carrière» comprend nos réussites, nos contacts et notre réputation professionnelle; et que notre croissance personnelle fait référence au processus de développement personnel continu qui nous aide à réaliser notre plein potentiel. «Ensemble, ces deux idées créent l’équilibre et la synergie entre la personne que nous sommes véritablement et la façon dont les gens nous perçoivent dans notre réseau.»