Elle va laisser un grand vide. Ses combats et son parcours avaient fait d’elle une icône progressiste outre-Atlantique. Ruth Bader Ginsburg est morte, vendredi, à l’âge de 87 ans. La juge de la Cour suprême a succombé à un cancer du pancréas. En France, le documentaire RBG, diffusé sur Netflix en 2018 et un biopic sorti en 2019, ont permis de faire connaître son extraordinaire parcours.

Née le 15 mars 1933 dans le quartier de Brooklyn, à New York, à une époque où les femmes ne sont pas les bienvenues dans les universités, elle étudie quand même à celle de Cornell, avant de rejoindre l’école de droit de Harvard et Columbia. À la fin de ce parcours prestigieux, elle peine pourtant à trouver un emploi dans un cabinet d’avocats. Elle entame une carrière universitaire au cours de laquelle elle découvre, lors d’un séjour, la culture suédoise et surtout des rapports femmes-hommes plus égaux, rappelle le «  New York Times ».

DES COMBATS FÉMINISTES

Renforcée dans ses convictions, elle prend la direction en 1972, d’une section réservée aux discriminations fondées sur le sexe au sein de l’association American Civil Liberties Union (ACLU). L’avocate remporte plusieurs cas devant la Cour suprême, faisant avancer les droits des femmes et des personnes LGBT. Elle se bat notamment pour favoriser l’accès à l’avortement ou pour le mariage des homosexuels. Ruth Bader Ginsburg est nommée en 1993 juge à la Cour suprême par Bill Clinton. Ses combats la rendent très populaire. Elle gagne même le surnom de « Notorious RBG » en référence au rappeur Notorious BIG.

LES HOMMAGES QUI SE MULTIPLIENT 

Barack Obama, Joe Biden, Kamala Harris ou encore Gloria Steinem… de nombreuses personnalités lui ont rendu hommage, vendredi.

En pleine campagne présidentielle, son décès va ouvrir de nouvelles questions. En effet, Donald Trump aura la main sur le choix du ou de la future candidate pour la remplacer. Afin de plaire à ses électeurs, il pourrait opter pour une personne très conservatrice. Selon la radio américaine NPR, la juge aurait confié peu de temps avant de mourir sa volonté de ne pas être remplacée « tant qu’un nouveau président n’aura pas prêté serment ».

 

Cet article est d’abord paru sur elle.fr.

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