Twerking L’étymologie du terme est contestée, mais il pourrait résulter de la contraction de twist (torsion) et jerk (secousse). Dans tous les cas, la pratique consiste essentiellement à onduler et à remuer le bassin de manière hyper suggestive dans de multiples positions. Le mot, qui vient d’entrer dans la version en ligne du dictionnaire Oxford, compte par ailleurs de nombreux synonymes pour le moins évocateurs, dont booty clap, booty pop, pussy pop, etc.

Origine Elle est également discutée. Plusieurs pensent que le twerking possède des racines ouest-africaines. D’autres parlent d’un lien fort probable avec certaines danses des Caraïbes. Mais tous reconnaissent l’importance de la scène bounce (un style musical) de La Nouvelle-Orléans et l’apport des stripteaseuses d’Atlanta dans l’apparition du genre aux États-Unis.

DJ Jubilee En 1993, alors que Miley Cyrus tétait sa tétine (elle avait un an), ce rappeur de La Nouvelle-Orléans enregistrait Do the Jubilee all, peut-être le premier morceau à faire référence au twerkTwerk baby, twerk baby, twerk, twerk, twerk»). Plus tôt, en 1991, le vidéoclip Pop that pussy, du groupe 2 Live Crew, avait toutefois déjà bien cerné l’essence du style…

Twerk Team Composé de quelques adolescentes d’Atlanta, le Twerk Team a commencé à mettre en ligne des vidéos de ses exploits dès 2005. Les déhanchements de ses membres ont rapidement été remarqués, et les filles se sont vite retrouvées dans un nombre incalculable de clips de rappeurs connus. Depuis, des milliers de «twerkeuses» – et quelques rares «twerkeurs» – les imitent et exposent à qui mieux mieux leurs prouesses sur YouTube, Vine et d’autres réseaux sociaux.

Miley Cyrus On peut dire et penser ce que l’on veut de ses talents, mais elle reste assurément celle qui a popularisé le genre auprès du très grand public. D’abord en postant une vidéo d’elle en train de «twerker» dans un costume de licorne en mars dernier, puis en offrant une performance qui allait faire beaucoup jaser aux récents MTV Video Music Awards.

Épidémie En mai, 33 étudiants d’une école secondaire de San Diego ont fait les manchettes partout aux États-Unis après avoir réalisé une vidéo de twerking qui leur a valu une exclusion de quelques jours. Le même mois, VH1 produisait une parodie montrant une ado accro au twerk incapable d’arrêter de se déhancher ne serait-ce qu’une minute. L’hilarante vidéo révélait par le fait même la nouvelle obsession des Américains pour le genre.

Critiques Si quelques féministes arguent que le twerking n’est qu’une danse, voire une manière pour les femmes d’affirmer leur sexualité et de célébrer la diversité morphologique, plusieurs le dénigrent. Leur principal reproche? Une hypersexualisation et une forme marchandisation du corps féminin, en particulier celui de la femme noire. Surtout, elles déplorent que la grande majorité des chansons qui font l’apologie du twerking soient écrites et chantées par des hommes et possèdent souvent des relents misogynes.  

 

 

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