AU COMPTOIR DES COSMÉTIQUES

En 2005, L’Oréal a commencé à adopter des programmes pour réduire son empreinte environnementale, notamment dans ses approvisionnements en matières brutes. Un de ces programmes s’assure que l’huile d’argan, que la maison française utilise dans sept de ses lignes, est extraite sans nuire à la faune et à la flore des forêts d’arganier. Ces forêts, situées dans la région de Souss, au Maroc, sont uniques au monde et ont été reconnues par l’Unesco en 1998 comme Réserve de la biosphère. De plus, L’Oréal traite avec des coopératives équitables, afin de permettre aux communautés locales d’avoir davantage de maîtrise sur les récoltes et de toucher une plus grande part des profits.

 

 

 

DANS LE PANIER D’ÉPICERIE

  • À l’heure actuelle, le Programme alimentaire mondial de l’ONU estime que plus de 70 % des espèces de poissons de la planète sont fragilisées par la surpêche ou sont en voie d’extinction. En 2009, Loblaws, Maxi et Provigo ont été parmi les premières chaînes de supermarchés du monde à s’engager à ne plus vendre de poissons et de crustacés menacés, que ce soient dans leurs comptoirs de poissonnerie ou sous forme transformée, surgelée ou en conserve. D’ici un an, ces bannières n’auront en stock que des produits de la mer durables dotés de la certification Marine Stewardship Council (MSC), certification élaborée de manière indépendante par l’organisme World Wildlife Fund (WWF), qui planche également sur une certification pour les poissons et les fruits de mer d’élevage.

 

 

  •  Les chaînes Walmart, Métro et IGA ont elle aussi emboîté le pas en adoptant des politiques de pêche durable. Au palmarès des supermarchés 2011 dressé par Greenpeace, ces trois entreprises n’obtiennent toutefois pas de bons résultats.

 

  • Les environnementalistes ont souvent reproché aux multinationales comme Coca-Cola de faire du greenwashing (écoblanchiment) pour mieux s’enrichir. N’empêche que lorsqu’un géant décide de réduire son empreinte écologique, les effets sont d’envergure. De 1999 à 2011, le fabricant de boissons gazeuses et 26 autres entreprises – dont IBM, Hewlett-Packard et Johnson & Johnson – ont réussi à réduire de 100 millions de tonnes leurs émissions de gaz à effet de serre en participant au programme Climate Savers, du WWF. D’ici 2020, leurs réductions devraient dépasser les 350 millions de tonnes, soit l’équivalent du CO2 émis par l’Espagne chaque année. Ces types de gaz ont un effet direct sur la survie de certaines espèces animales dans le monde. L’ours polaire, qui figure dans les pubs de Coca-Cola, en est le meilleur exemple, lui qui voit son territoire de chasse rétrécir en raison de la fonte des glaces dans l’Arctique.

 


AU GUICHET BANCAIRE

  • TD a été la première banque nord-américaine à afficher un bilan neutre en carbone en 2010. Par sa participation à un programme du WWF Canada, elle s’est maintenant engagée à faire de même pour le papier. Elle compensera ainsi sa consommation quotidienne – qui correspond à la superficie de deux terrains de football – par la protection de forêts du Canada et de l’est des États-Unis ayant la même superficie. D’ici 2015, la banque prévoit aussi diminuer de 20 % le papier qu’elle utilise dans ses affaires courantes, soit l’équivalent de 300 millions de feuilles 8,5 x 11.

 

  • En 2007, Desjardins a été la première grande entreprise québécoise à mettre en pratique la campagne Changer le monde, un geste à la fois, d’Équiterre. Elle s’est notamment engagée à réduire sa consommation d’énergie, à faire ses achats de manière responsable, à mieux gérer ses matières résiduelles et à n’utiliser que du papier entièrement recyclé de la compagnie Cascades. 

 

 

EN VACANCES

Depuis 2009, les hôtels Fairmont, qui comptent le Château Montebello et le Château Frontenac, adhèrent au programme Climate Savers, du WWF. À ce jour, la chaîne hôtelière a diminué ses émissions de gaz à effet de serre de 8,4 % par rapport à 2006 et vise une réduction de 20 % d’ici 2013. De plus, tous ses projets de construction ou de rénovation seront maintenant certifiés LEED.

 

Écoconseiller, un métier d’avenir

Chaque année, les entreprises s’arrachent la trentaine de diplômés de la Chaire en écoconseil de l’Université du Québec à Chicoutimi! Il s’agit de la seule institution québécoise à former des écoconseillers, une profession en forte croissance qui aide les entreprises à prendre le virage du développement durable et de la protection de la biodiversité. Cette formation intensive permet aux environnementalistes, diplômés en génie, en biologie ou en sciences de l’environnement, d’adopter une démarche transdisciplinaire dans la recherche de solutions vertes pour leurs clients. Par exemple, un ingénieur apprendra à concevoir une chaîne de production qui respectera la biodiversité dès le début du processus et limitera les matières résiduelles à la fin. Les écoconseillers jouent aussi un rôle de médiateur entre les divers services d’une entreprise, en s’assurant que chacun d’eux tient compte du développement durable et d’une saine gestion des ressources naturelles.

 


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