Alors que la pandémie a exacerbé le temps d’écran chez les jeunes, Dove confirme que l’on assiste à une véritable crise de confiance en soi. Par le fait même, une exposition accrue à des idéaux de beauté irréalistes engendre une insatisfaction corporelle. Certains jeunes se tournent donc rapidement vers des outils de retouche, qui étaient autrefois destinés à des professionnels, afin de modifier leur apparence.

Passant beaucoup de temps devant leur écran à se comparer, 67% des jeunes filles tentent de retoucher ou de masquer leur image corporelle avant de publier une photo d’elles-mêmes.

La psychologue Stéphanie Léonard, déplore les résultats de la nouvelle étude du projet Dove pour l’estime de soi, mais n’est toutefois pas étonnée. « […], on commence à comprendre qu’il y a eu un effet d’amplification des difficultés reliées à la pandémie ». Selon elle, un adolescent sur deux, au Québec, n’est pas satisfait de son corps.

Ce n’est pas un secret : la pandémie a mis en lumière les fragilités de plusieurs personnes. En passant par l’anxiété jusqu’à l’image corporelle. Dre Léonard mentionne que ce n’est ni la pandémie ni les réseaux sociaux qui créent ces vulnérabilités, mais qu’ils sont plutôt des facteurs aggravants. « Ce sont des problèmes qui existaient déjà avant et là on vient mettre de l’huile sur le feu ». 

Des solutions ?

Dove s’attaque à la distorsion numérique à l’aide d’une nouvelle vidéo, Un selfie à contre-courant, qui démontre bien le processus par lequel des jeunes filles passent lorsqu’elles modifient leurs photos. Cette vidéo vient donc déconstruire les images magnifiées que l’on retrouve sur les réseaux sociaux.  Trop souvent, les applications qui permettent des modifications à l’aide d’un seul clic, ne sont malheureusement pas encadrées et viennent fausser la réalité. Ce qui est inquiétant.

« Lorsqu’une personne utilise un filtre ou modifie son image, il faudrait que ça soit indiqué […], de cette façon ça atténue l’effet négatif sur l’image corporelle et sur la perception de soi », affirme la fondatrice de l’organisme Bien dans son corps.

D’ailleurs, des études ont démontré qu’à partir du moment où il est indiqué qu’une photo a été modifiée, les jeunes ont une meilleure confiance en eux-mêmes.  

Bien qu’il n’existe pas de solutions miracles, Dre Stéphanie Léonard croit qu’il est important de dénoncer et d’en parler à la maison, à l’école et ce, le plus tôt possible. « Il y a toute une éducation à faire pour qu’on comprenne qu’il y a des industries qui font de l’argent sur notre dos et sur les insécurités qu’elles nous infligent ».

Or, voyant de plus en plus de modèles positifs sur les médias sociaux, la psychologue s’en console. « Il faut les [les jeunes] diriger vers ce qui est positif sur les réseaux et il y en a de plus en plus, heureusement ».

Dove s’est associé à la chanteuse Lizzo, avec comme mission commune de restaurer la confiance et l’estime de soi de la génération future en ouvrant le dialogue. « Cela arrive aux jeunes partout dans le monde, alors parlons-en », déclare-t-elle.

Destinée aux jeunes mais aussi aux parents et aux enseignants, Dove propose de télécharger des documents éducatives réunis sous forme de trousse pour la confiance, afin de guider les jeunes à devenir la meilleure version d’eux-mêmes: Dove.com/TheSelfieTalk.

À propos de l’étude Dove:
Le service de recherche et d’analyse d’Edelman, cabinet-conseil de recherche et d’analyse de données pluridisciplinaires d’envergure mondiale, a mené une étude au Canada de novembre à décembre 2020 auprès de 503 jeunes filles âgées de 10 à 17 ans et de 1 010 femmes âgées de 18 à 55 ans.


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