On les reconnaît illico, ces êtres qui carburent à cent idées à l’heure, qui ont le don d’entrevoir mille et une possibilités là où la plupart ne voient rien de particulièrement inspirant et qui transforment le banal en merveilleux. Qu’ont-ils en commun? Le vif désir de flirter avec de nouvelles idées et de faire les choses autrement, qu’ils travaillent à de petits ou à de grands projets, d’une recette de cocktail à l’écriture d’un scénario.
Des exemples? Prenons Sylvie, une épicurienne qui adore recevoir et qui vient de créer un club de dégustation de vins avec ses copines pour donner une dimension «découverte» à leurs cinq à sept. Il y a aussi Myriana qui, lorsqu’elle s’est soudainement retrouvée sans emploi, a eu l’idée de lancer un réseau de troc et d’achats en vrac dans son quartier, histoire de survivre à la crise. Prenons enfin Danièle, qui photographie des enfants souffrant d’un cancer et dont la passion est nourrie par une vie intérieure foisonnante.
Ces trois femmes sont la preuve qu’on peut tous être inventifs – qu’on ait un talent artistique ou non. Et comme le fait justement remarquer Louis-Thomas Pelletier, codirecteur de création chez Sid Lee, une agence de «créativité commerciale»: «À l’instar de l’intelligence, qui peut être rationnelle, émotive ou intuitive, la créativité existe sous plusieurs formes. » Ainsi, si certaines personnes mettent leur imagination au service de l’invention ou de la résolution de problèmes, d’autres l’utilisent pour se consacrer à des disciplines artistiques ou pour trouver de nouvelles façons de vivre.
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